Covid-19: la reine Elizabeth pourrait se faire vacciner

Nombre record de contaminations et de décès aux Etats-Unis

Les Etats-Unis ont enregistré un nombre record de contaminations au Covid 19 pour le troisième jour consécutif, signe que l’épidémie reste vive en attendant les vaccins dont la reine Elizabeth II d’Angleterre pourrait être parmi les premiers bénéficiaires.

Le pays le plus endeuillé par l’épidémie a enregistré près de 230.000 nouveaux cas de contaminations et 2.527 morts liés au Covid pour la seule journée de samedi, selon les chiffres de l’université Johns Hopkins.

Depuis deux semaines, le nombre quotidien de décès aux Etats-Unis est régulièrement supérieur à 2.000, comme c’était le cas au printemps, lors du pic de la première vague de la pandémie, qui a causé plus de 280.000 morts dans le pays.

Cette flambée était anticipée par les autorités sanitaires en conséquence des fêtes de Thanksgiving marquées fin novembre par les déplacements de millions d’Américains à travers le pays.

Dans le petit hôpital United Memorial au Texas, le Dr Joseph Varon travaille sans congé depuis plus de 260 jours. Il ne dort qu’une à deux heures par nuit. «Ne me demandez pas comment je fais ça», confie le médecin qui a aussi gagné 15 kilos. «Je mange tout ce qu’ils apportent, parce que vous ne savez pas quand vous pourrez remanger de nouveau», explique-t-il en montrant une boîte de donuts.

Le nouveau coronavirus a tué plus de 1,5 million de personnes et en a infecté près de 66,5 millions à travers le monde depuis son apparition en Chine il y a juste un an, selon les statistiques officielles compilées par l’AFP.

Mais la lumière semble au bout du tunnel avec le lancement de campagnes de vaccinations, qui ont commencé samedi en Russie et devraient s’ouvrir la semaine prochaine en Grande-Bretagne.

Selon des journaux britanniques, la reine Elizabeth II d’Angleterre recevra dans les prochaines semaines le vaccin Pfizer-BioNTech contre le Covid-19.

Agée de 94 ans, la souveraine, ainsi que son mari le prince Philip, 99 ans, devraient être parmi les premiers à être vaccinés, selon le Sunday Times et le Mail on Sunday. Ils le seront en raison de leur âge et non en vertu d’un traitement préférentiel, selon Mail on Sunday.

Membres les plus âgés de la famille royale, ils rendront publique cette vaccination afin «d’encourager le plus grand nombre à se faire vacciner», selon ce journal. Dans certains pays, une partie de la population reste méfiante face à l’inoculation de vaccins conçus en un temps record.

Joint par l’AFP, le palais de Buckhingham s’est refusé à tout commentaire, un porte-parole soulignant le caractère «personnel» des décisions médicales.

La Grande-Bretagne a été le premier pays à donner son feu vert au vaccin anti-coronavirus des laboratoires Pfizer et BioNTech. Elle a commandé 40 millions de doses au total et devrait recevoir une première livraison de 800.000 doses pour commencer la semaine prochaine les vaccinations.

Les résidents des maisons de retraite et leurs personnels seront vaccinés en priorité, suivis des plus de 80 ans, et du personnel soignant en première ligne dans la lutte contre l’épidémie.

Samedi c’est le vaccin russe qui a été inoculé à Moscou aux travailleurs sociaux, aux personnels médicaux et aux enseignants dans soixante-dix centres de vaccination ouverts dans la capitale.

La Belgique, la France et l’Espagne prévoient des campagnes de vaccinations en janvier, en se concentrant d’abord sur les plus vulnérables.

Trouver le premier le Graal qui sauvera l’humanité de la pandémie est devenu une compétition planétaire: 51 candidats vaccins sont actuellement testés sur des humains, treize étant en dernière phase d’essais, selon l’OMS.
Depuis le 24 novembre, plus de 10.000 nouveaux morts sont enregistrés chaque jour sur la planète, un niveau jamais atteint auparavant.

La Corée du Sud a relevé dimanche son alerte sanitaire à Séoul et dans la région au deuxième niveau le plus élevé, en raison d’une reprise de l’épidémie: avec 631 nouveaux cas dimanche, il s’agit du chiffre quotidien le plus élevé en neuf mois, alors qu’une stratégie agressive de tests et de traçage avait permis de contenir l’épidémie.

Au Portugal, la deuxième vague de Covid-19 a commencé à refluer, mais les autorités ont décidé de maintenir les restrictions sanitaires en vigueur, afin de pouvoir les alléger pendant les fêtes de fin d’année. A Noël comme pour le Nouvel An, les horaires du couvre-feu seront réduits et les restaurants pourront fermer plus tard.

En Italie, les restrictions anti-Covid ont été assouplies dimanche dans plusieurs régions comme la Toscane (centre) ou la Campanie (sud), grâce notamment à l’allègement de la pression sur les hôpitaux et à la stabilisation de la courbe des contagions.

Les mesures anti-Covid transforment les coutumes et traditions de Noël. A Bethléem, où les chrétiens situent la naissance de Jésus, l’arbre de Noël a été exceptionnellement illuminé samedi soir sans public au lieu de la foule habituelle. En raison du couvre-feu imposé pour stopper l’épidémie, c’est le Premier ministre palestinien Mohammed Shtayyeh qui a illuminé le sapin depuis son bureau à Ramallah.

Et à Prague, Saint Nicolas en costume d’évêque a respecté les mesures barrières en distribuant des cadeaux avec une perche aux enfants passant en voiture au milieu de saltimbanques. Au moment où festivités et spectacles sont annulés à travers la planète pour cause de coronavirus, la compagnie de cirque Cirk La Putyka a innové pour maintenir cette tradition de Noël datant du Moyen Age et vivace dans une grande partie de l’Europe.

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