«L’Homme qui a Vendu sa Peau» et l’acteur Sami Bouajila primés

Canal plus – 26e Lumières de la presse internationale

Le film « L’Homme qui a Vendu sa Peau » (The Man Who Sold his Skin), réalisé par Kaouther Ben Hania, a remporté le Lumière de la coproduction internationale de la 26e édition des Lumières de la presse internationale qui a eu lieu mardi soir 19 janvier 2021 sur la chaîne française Canal plus.

Une autre distinction pour le cinéma tunisien est revenue au franco-tunisien Sami Bouajila qui a remporté le Lumière du meilleur acteur pour « Un fils » de Mehdi Barsaoui.

«L’Homme qui a Vendu sa Peau» et « Un Fils » figuraient parmi 7 films dans la Catégorie Coproduction internationale. Trois autres films de la région arabe étaient également dans la course pour le Lumière de la coproduction inter nationale, «Abou Leila» d’Amin Sidi-Boumédiène (Algérie), «Adam» de Maryam Touzani (Maroc), «Tu Mourras à vingt ans» d’Amjad Abu Alala (Soudan).  Le Palmarès complet de cette édition des Lumières de la presse internationale avait été dévoilé à la veille de la cérémonie.

Parmi les principales distinctions, Le Lumière du meilleur film qui est revenu au film « Les Choses qu’on Dit, les Choses qu’on Fait » d’Emmanuel Mouret. Le Lumière de la mise en scène a été attribué à Maïwenn pour « ADN » et celui du scénario à Stéphane Demoustier pour « La fille au Bracelet ».

Ce prestigieux événement cinématographique annuel est l’équivalent français des prestigieuses récompenses américaines «Golden Globes».

Les films et les artistes retenus dans les différentes catégories sont nominés par les membres de l’Académie des Lumières qui sont des correspondants de la presse internationale représentant une trentaine de pays.

La cérémonie des Lumières de la presse internationale se tient cette année dans une conjoncture sanitaire dominée par la pandémie de la Covid19. La présence sur le plateau s’est limitée aux lauréats, aux académiciens et aux deux animateurs.

Kaouther Ben Hania était accompagnée par le producteur de son film Nadim Cheikhrouha. « Le film était une aventure internationale exceptionnelle », a-t-elle déclaré.

Elle a mentionné l’ambiance sur le plateau de tournage où plusieurs nationalités sont représentées dans cette fiction à laquelle participe l’italienne Monica Bellucci.

Pour cette réalisatrice ayant à son actif quatre longs-métrages de fiction, primés dans divers festivals de film et manifestations cinématographiques internationales, le Lumière de la coproduction internationale constitue « une récompense importante ».

Évoquant le titre et sa symbolique par rapport à l’histoire du film, elle dit avoir voulu revisiter le pacte de Faust à travers un concept novateur qui coïncide avec l’époque actuelle.

Le héros de Ben Hania, un réfugier, a vendu sa peau, dans une symbolique que la réalisatrice estime « plus concrète ».

Son parcours est inspiré du célèbre pacte de Faust, un conte populaire vieux de 500 ans qui est à l’origine de plusieurs adaptations, dans la littérature, la musique, les arts et le cinéma.

Nadim Cheikhrouha a parlé d’une production entre six pays et du tournage qui a eu lieu entre trois pays avec un casting réunissant des Tunisiens, des Français, des Flamands, des Belges, des Syriens, des Suédois et des Allemands.

Le producteur indique un vrai challenge pour une œuvre dont la postproduction a eu lieu entre deux périodes de confinement.

« L’Homme qui a Vendu sa Peau » est une fiction de 100′ produite par Tanit Films, Cinetelefilms, Twenty Twenty Vision Filmprudktion, Kwassa Films et Laika Film & Television. Cette coproduction internationale associe plusieurs autres partenaires occidentaux dans la coproduction et la distribution.

Il raconte l’histoire de Sam Ali, jeune syrien sensible et impulsif, qui fuit son pays pour le Liban afin d’échapper à la guerre. Pour se rendre en Europe et vivre avec l’amour de sa vie, il accepte de se faire tatouer le dos par l’artiste contemporain le plus sulfureux au monde.

En transformant son corps en une prestigieuse œuvre d’art, Sam finira toutefois par découvrir que sa décision s’est faite au prix de sa liberté.

Ce film a été présenté en première tunisienne dans le cadre des Journées Cinématographiques tunisiennes (JCC) 2020.

Sa première mondiale a eu lieu à la 77e édition de la Mostra de Venise où il a deux prix dont un dans la compétition Orizzonti. Il est également lauréat d’« El Gouna Star », un prix doté de 20.000 dollars décerné par El Gouna Film Festival (GFF) au meilleur long métrage de fiction arabe.

Le film de Ben Hania est le seul film choisi pour représenter la Tunisie à la course pour l’Oscar du meilleur film international des Academy Awards 2021 prévues le 25 avril 2021 à Los Angeles.

L’académie des Oscars a récemment décidé d’augmenter le nombre des films candidats à l’oscar du meilleur film international. La courte liste passe ainsi de 10 à 15 œuvres semi finalistes.

Cette nouvelle distinction pour « L’Homme qui a Vendu sa Peau » devra ainsi augmenter ses chances parmi les 15 films finalistes qui seront dévoilés le 9 février prochain. 

Top