2016, reconfiguration de l’Hémicycle

L’année 2016 aura été celle des élections législatives pour le renouvellement des 395 membres de la Chambre des représentants et la réélection de 12.5% des membres de la Chambre des conseillers, suite à leur déchéance par le conseil constitutionnel. Pour la Chambre des représentants, il s’agit du deuxième scrutin du genre, sous l’ère de la Constitution de 2011, qui a été organisé dans les délais appropriés en parfaite harmonie avec l’esprit du texte fondamental.

Ce dixième suffrage depuis l’Indépendance du Maroc, organisé selon un mode de scrutin de liste au plus fort reste, a mobilisé un fichier électoral de 15.7 millions de personnes qui ont été inscrites sur les listes électorales, mais dont seulement 43% ont pris part à l’opération du vote le jour du scrutin.

Sur les 395 sièges qui composent la Chambre des représentants, 305 ont été élus dans 92 circonscriptions électorales locales, alors que les 90 autres ont été dédiés à une liste nationale de femmes (60 sièges) et de jeunes de moins de quarante ans (30 sièges). Un seuil de 3% a été établi, contre 6% en 2011, pour ce rendez-vous électoral qui a connu un total de 1410 listes de candidatures avec un total de 6992 candidats.

Plus de 10.000 meetings ont été organisés lors de la campagne électorale par les différentes formations du champ politique national. Pour les infractions recensées, 110 cas ont été enregistrés, selon les statistiques du ministère de l’Intérieur. Un chiffre en nette baisse puisque les infractions recensées en 2011 ont atteint 490 cas. Ces élections ont été remportées par le Parti de la Justice et du Développement (PJD), aux affaires depuis l’année 2011. Le parti de la Lampe a ainsi rempilé pour cinq ans à la tête du gouvernement.

Deux jours après l’annonce des résultats officiels, SM le Roi Mohammed VI a reçu, lundi 10 octobre 2016, le secrétaire général du PJD, Abdelilah Benkirane, et l’a désigné chef de gouvernement pour former une coalition gouvernementale pour un nouveau mandat qui arrivera à terme en octobre 2021. De même, l’année 2016 a été marquée par l’élection de 12.5% des membres de la Chambre des conseillers qui ont perdu leur siège.

Leur déchéance a été décidée par le Conseil constitutionnel. Ainsi, sur 120 membres composant la chambre des conseillers, 15 d’entre eux ont été déchus de leur mandat par le Conseil constitutionnel qui a statué sur 32 requêtes d’invalidation concernant 27 conseillers qui avaient été élus le 2 octobre 2015. Il s’agit de sept du Parti de l’Istiqlal (PI), deux du Parti Authenticité et Modernité (PAM), deux du Parti de la Justice et du Développement (PJD), un du Rassemblement National des Indépendants (RNI), un du Mouvement Populaire (MP) et un du Syndicat National Démocratique (SND).

Des élections partielles ont été organisées en septembre 2016 pour pourvoir les quinze sièges. Mais, les résultats comme la déchéance n’ont pas eu d’influence sur la configuration de la deuxième Chambre, dont le bureau et les autres instances mis en place en 2015, n’ont pas changé.

B. Amenzou

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