3 questions à Farid Mezouar, directeur exécutif de flm.ma

Al Bayane : Quel est l’évènement marquant de la semaine?

Farid Mezouar : Probablement, c’est la signature de conventions cadres entre le ministère de l’Economie et des finances et l’ensemble des banques de la place, en vue d’apurer le passif des sociétés privées en matière de crédit de Taxe sur la valeur ajoutée (TVA). L’avance des banques sera remboursée par l’Etat dans un délai de 5 ans sur la base d’un taux d’intérêt de 3,5%.

Quel est l’effet attendu pour le secteur bancaire?

Les banques vont bénéficier d’un effet volume positif d’engagements financiers estimé à 10 milliards de DH, soit plus de 1% de l’encours actuel des crédits. Dans le cas où les entreprises remboursées, bénéficiaient déjà d’un crédit bancaire, les banques gagnent en termes d’une meilleure sécurisation de la solvabilité de leurs clients. En effet, le manque à gagner en termes d’effet prix est compensé par un coût du risque quasi-nul.

Qu’en est-il de l’effet sur la Bourse?

Selon mon opinion, le moral des patrons devrait s’améliorer, ce qui peut rejaillir positivement sur la Bourse. En particulier, le gouvernement veut se montrer pro-business car cette mesure se rajoute notamment à la progressivité de l’IS et à la déductibilité de certaines taxes. De plus, l’injection de 10 milliards de DH de trésorerie dans le circuit du secteur privé, peut donner une nouvelle dynamique économique. Enfin, comme les plus grandes banques sont cotées en Bourse, tout renforcement de leur poids économique est positif pour leurs cours.

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