Le sambo et le tai-jitsu après le judo et… le foot

Le sambo est un sport pratiqué au Maroc depuis plus de 30 ans, le tai jitsu aussi. Le mérite revient à un Grand Maître International, Dalil Skalli qui manifeste un grand faible pour les arts martiaux.

Le début de Dalil Skalli fut par la boxe avant de prendre le virus des arts martiaux. C’est surtout au judo qu’il a commencé ses aventures à partir de 1957 et pendant plusieurs années.

Dalil Skalli qui était secrétaire général de la Fédération royale marocaine de judo s’est également occupé de la direction technique nationale en prenant en main les destinées de l’équipe du Maroc en compagnie de ses collègues El Arabi Jamali, Boubker Benbada… Ensemble, ils ont fait un très bon travail aux Jeux Méditerranéens 1983 de Casablanca en décrochant deux médailles, l’argent et le bronze, face à de grands champions de l’époque.

C’est juste après ces jeux casablancais que l’idée des deux nouvelles disciplines est née.

Dalil Skalli a jugé utile de quitter le judo pour créer deux comités nationaux de sambo et tai jitsu, émanant de la Fédération de lutte dirigée à l’époque par Hadj Abdi. En étant à la fois DTN et vice-président de cette instance de lutte, Dalil Skalli a profité de l’occasion pour animer ses disciplines préférées jusqu’à 2003, année de création de la Fédération royale marocaine de sambo et tai jitsu. Deux ans après, Dalil Skalli allait être derrière la création de la Confédération africaine de sambo en 2005, occupant le poste de président – jusqu’à maintenant -.

En sa qualité de vice-président de la Fédération internationale de sambo, Dalil Skalli profite de l’occasion pour remercier le chef de la Russie, Vladimir Poutine, l’amoureux du judo et président d’honneur de la Fédération internationale de sambo, qui respecte beaucoup le Maroc. Il a également remercié le président actif de la FIAS, Vasily Shestakov, qui a fait confiance au Maroc pour organiser plusieurs mondiaux de sambo et de Masters…

Au Maroc, Dalil Skalli est à la tête d’une fédération composée de membres dirigeants voués à ce sport qui a bien sa place dans les arts martiaux bien qu’il ne soit pas olympique.

Une fédération qui s’apprête à constituer sa 4e ligue régionale, qui organise plus de 30 compétitions à l’échelon national et qui tourne avec 3600 licences et 54 clubs avec un budget annuel dérisoire (même pas le budget réservé à une simple ligue de football). Pourtant, cette fédération reste confiante et amiteuse pour faire mieux dans l’avenir grâce à ses dirigeants qui sont des hommes de métier et au soutien du ministère de la Jeunesse et des Sports qui les a toujours accompagnés.

C’est ce qu’a avoué Dalil Skalli qui compte beaucoup pour la formation des cadres, entraineurs et arbitres pour bien préparer le champion de demain. Pour assurer le développement du sambo au Maroc, un sport de haut niveau, Dalil Skalli insiste sur la masse et le choix de l’élite qu’il faut avoir en premier lieu avant d’effectuer beaucoup de stages et multiplier le nombre de compétitions et de tournois aux échelons national et international.

Cependant, Dalil Skalli n’oublie pas certains problèmes relevant du social, car les athlètes et les samboïstes marocains qui sont, en général, d’un très bon niveau et qui peuvent y aller loin, n’ont tout simplement pas de travail pour garantir leur avenir .

«Le problème matériel s’impose donc et les responsables du sport marocain doivent penser au moins à une caisse de récompense et de retraite pour nos champions qui méritent mieux», continue Dalil Skalli revient pour louer le travail de son groupe des dirigeants fédéraux.

«Ils travaillent ensemble pour le bien de leur sport préféré depuis bien des années», ajoute Dalil Skalli qui se souvient toujours des premières médailles remportées il y a 30 ans environ. Des médailles gagnées par les athlètes marocains en Coupe du Monde 1987 de sambo à Casablanca, première compétition du genre organisée en Afrique. Depuis lors, les athlètes marocains ont souvent honoré leur mission avec des médailles remportées sur leur sol ou ailleurs comme les plus récentes, au Mondial de Moscou (3 médailles de bronze), au Grand Prix de Paris (4 en or et 3 en argent) ou encore lors des championnats d’Afrique 2016 à Niamey en remportant le titre de sambo sportif et de combat avec 14 médailles (8 en or, 4 en argent et 2 de bronze).

En attendant l’organisation des prochains rendez-vous internationaux au Maroc, l’Open international 2017, le championnat du Monde des masters en 2018 et l’autre mondial des jeunes en 2019 qui sera organisé pour la première fois par un pays arabe, le sambo et le tai jitsu se trouve entre de bonnes mains. Cela justifie bien le parcours honorable d’un dirigeant éminent et ancien champion, Dalil Skalli,qui  reste donc un fervent pratiquant de ce sport depuis son jeune âge.

Il est fort de plusieurs titres, ceintures, diplômes ici et là, (professeur diplômé d’Etat des arts martiaux, Grand Maître International de sambo, Ceintures noires 9e dam au tai jitsu, 8e dam et premier africain au jiu-jitsu, 6e dam au judo, 4e dam au Karaté…).

Il a été également plusieurs fois champion du Maroc au judo avant d’exercer en tant qu’arbitre international dans ce sport et au sambo. C’est ce qui justifie bien aujourd’hui son mérite de diriger la Fédération royale marocaine de sambo et jitsu en plus de la présidence de la Confédération africaine (CAS) ainsi que son poste de vice-président de la Fédération internationale (FIAS) et président des commissions d’éthique et d’admission de cette instance.

Mais pour ceux qui ne le connaissent pas beaucoup, Dalil Skalli avait également une grande passion pour le football. Fils d’un des fondateurs du Raja de Casablanca, Ahmed Skalli, connu pour le nom de Haddaoui, en compagnie de Ben Abadji, Daoudi, Bouazzaoui Aachfoubi et bien d’autres…, Dalil Skalli était ex-entraineur et surtout ancien membre dirigeant au sein du comité de son club préféré sous la présidence d’Abdellah Rhallam de l’âge d’or du club des Verts.

Voilà un parcours honorable et riche d’un grand sportif qui a marqué son temps et qui continue de le faire avec brio dans ses disciplines de prédilection, le sambo et le tai jitsu qui offrent au Maroc plusieurs titres et médailles à l’échelon international après, le judo, la lutte… et le football.

Rachid Lebchir

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