Au Brésil, les jeux Olympiques débutent ce 5 Août sur fond de crise avec la pire récession économique qu’ait pu connaître le pays ces quatre-vingt dernières années et des scandales de corruption à la suite desquels la Présidente Dilma Roussef, qui est devenue plus impopulaire que jamais, qui a été suspendue de ses fonctions le 12 Mai dernier pour «maquillage de comptes publics» et qui ne dispose plus d’aucune marge de manœuvre fait face à une procédure de destitution.

A ce titre, une commission spéciale formée par 21 sénateurs s’est prononcée,ce jeudi 4 Août 2016, par 14 voix pour, 5 contre et 2 abstentions en faveur de la poursuite de la procédure de destitution engagée contre la Présidente.

Mais ce n’est là qu’une étape, non contraignante, avant le vote du Sénat qui devra intervenir le 9 Août prochain. Cette consultation qui aura lieu lors d’une  assemblée plénière sera supervisée par le Président de la Cour Suprême alors que la défense de Dilma Roussef sera assurée par son ancien ministre de la Justice Eduardo Cardozo.

Si à l’issue de ce scrutin, la majorité simple des 81 sénateurs se prononce pour la poursuite de la procédure de destitution engagée, alors à la fin du mois d’Août 2016,une nouvelle séance décidera si Mme Dilma Roussef sera destituée et perdra ainsi ses droits politiques durant huit années ou si, le cas échéant, elle pourra retrouver  son mandat qui court jusqu’à la fin de l’année 2018.

Mais il semblerait, néanmoins, qu’au moins 54 des 81 sénateurs  seraient prêts à voter pour la destitution de la Présidente après 5 années d’exercice du pouvoir.

Il est à signaler, enfin, que le Président par intérim M. Michel Temer, désireux de se maintenir en poste en tant que chef d’Etat jusqu’aux élections de 2018 et de pourvoir assister en tant que Président au sommet du G20 qui se déroulera en Chine et non en qualité de «président par intérim» s’acharne à exercer toutes sortes de pressions pour que le vote de destitution de Madame Dilma Rousse fait lieu dès le 25 Août prochain; ce que cette dernière dénonce comme étant «un coup d’état parlementaire».

Nabil El Bousaadi

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