Karim Ben Amar
À l’occasion du réveillon, les fêtes de fins d’années se sont aussi tenues à distance. Le couvre-feu, appliqué au Maroc le 31 décembre, de 20h00 à 6h00 du matin, a été respecté à la lettre par les casablancais. Si les autorités compétentes ont décidé l’instauration de cette restriction, c’est pour tenter d’endiguer la propagation du coronavirus pendant les fêtes de fin d’année, propice à la contamination à tout va.
Il est 21H15 sur le boulevard Zerktouni, à proximité du rond-point Racine, un barrage de police contrôle systématiquement tous les véhicules, particuliers et taxis, s’aventurant dans la capitale économique du royaume.
Installé dans un taxi, l’équipe d’Al Bayane n’a pas fait l’exception. Après présentation de la carte de presse, les forces de l’ordre nous ont permis de continuer notre route, sans faire, comme la grande majorité des véhicules à ce barrage, demi-tour. Ainsi ces barrages de polices ont évité plusieurs rassemblements. Un officier de police, contrôlant les véhicules passant par ce même barrage a déclaré que «notre objectif est que tout un chacun prenne soin de lui et ne s’expose pas à un risque inutile. Et d’ajouter «les rassemblements sont extrêmement propice à la propagation du virus, il est donc de notre devoir de protéger les citoyens en les invitant dans un premier temps à rejoindre leur domicile».
«En cas d’insistance du contrevenant, nous serons obligés de lui mettre une amende et même de l’embarquer au poste s’il refuse catégoriquement de coopérer, mais cela n’est pas notre mission», a-t-il affirmé.
Quant aux sanctions pouvant être prises à l’encontre d’un contrevenant, la même source a assuré que «notre objectifs n’est pas de mettre des amendes ou d’embarquer d’honnêtes citoyens au poste, mais plutôt de faire ce que nous faisons depuis le début de cette crise sanitaire mondiale, à savoir sensibiliser le plus grand nombre aux risques de la Covid-19.
Après quelques heures, l’équipe d’Al Bayane s’est aventurée une fois de plus sur le Boulevard Zerktouni. Il est près de 5H du matin sur cette artère de la ville qui hors période de pandémie ne désemplit pas, encore moins le soir du Nouvel An. Le Boulevard était vide. Pas une voiture ne circulait, mise à part de rares camions de marchandise et les véhicules des forces de l’ordre.
Les casablancais, à l’instar du reste des marocains ont fait preuve de beaucoup de sagesse lors de ce week-end de fête. Comme quoi l’adage dit vrai : quand on veut, on peut!
Des restrictions sont déjà en vigueur dans la capitale touristique depuis quelques mois dans le cadre de mesures imposées face à la flambée de contaminations dans le pays.
«Toute festivité à l’échelle nationale sera interdite et un couvre-feu sera observé la nuit du 31 décembre au 1er janvier 2021», ajoutant que «le personnel en service cette nuit-là ne pourra quitter l’établissement qu’à 6 heures du matin». Le Maroc a enregistré plus de 400 000 cas de la Covid-19 et plus de 4 000 décès.
Cette décision devrait soulager les hôpitaux débordés qui doivent continuer à prendre en charge les nouvelles contaminations ainsi que les personnes souffrant de pathologies urgentes, autre que la Covid-19.