Absentéistes : l’indispensable retour des démocrates et progressistes aux urnes

Des raisons pour voter en faveur des candidates et candidats du « Sérieux »

Mohamed Khalil

C’est parti ! La campagne électorale pour les scrutins communal, législatif et régional a débuté jeudi dernier. C’est le Secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme qui a donné le coup d’envoi de cette opération politique de grande importance militante.

Autour de candidates et de candidats choisis parmi les meilleurs militants, dans le respect des règles de prévention de la pandémie, les ondes de l’appel lancé par Nabil Benabdallah ont vite atteint les différentes structures locales, provinciales et régionales du Parti à travers tout le pays.

Aussi, en dépit de moyens matériels très limités, le PPS a pu couvrir un grand nombre de circonscriptions électorales pour les trois scrutins, comptant, essentiellement sur le sacrifice et l’abnégation de ses militantes, de ses militants, sympathisantes et sympathisants.

Zoom sur les principales raisons qui doivent pousser les citoyennes et citoyens à voter pour les candidates et candidats du Livre, qui se présentent sous le signe : « Dima maak bal maâkoul» (Le sérieux, toujours avec vous).

Rude tâche, mais pas impossible, que le PPS s’est assignée : barrer la route aux candidats qui ont sali l’image démocratique du Maroc, construite à coups d’immenses sacrifices, et ceux qui sont tentés de le faire encore.

Pour le Parti, la seule parade est un vote massif qui ne limite plus le corps votant aux seuls habitués, généralement des clients fidèles aux grosses fortunes et d’intermédiaires véreux qui font et défont la Bourse électorale.

Ainsi, le PPS table sur un retour massif de la majorité des Marocaines et des Marocains qui ont déserté, depuis plusieurs années, le champ politique et celui des élections, jugeant qu’il n’y a rien à faire pour assainir la situation face à la puissance  des lobbies électoraux et au laxisme des pouvoirs publics.

Renverser la vapeur

C’est, principalement sur ces forces, dont la majorité sont des démocrates et des progressistes convaincus à côté de pans entiers de sympathisants, que le PPS compte pour renverser la vapeur et obtenir des résultats positifs, tout en limitant drastiquement les mercantilistes et autres marchands de voix qui pullulent et polluent, malheureusement, notre espace politique et électoral, sans aucune initiative gouvernementale pour sauver le processus démocratique qui avait donné une image positive du Maroc, depuis le nouveau règne .

Le PPS, en tant que force politique historique forte de ses 80 années d’existence militante,  table sur une participation électorale significative qui permettra à quelques 6 millions d’électeurs de rompre avec l’absentéisme ambiant et contribuer à l’effort général des démocrates afin d’évincer, au maximum, les candidats qui se servent eux-mêmes sans servir le pays, les citoyennes et citoyens, selon un engagement moral et militant qui place l’intérêt général au dessus de toutes les préoccupations.

L’argent massif ne doit pas passer !

Et ben il faudra cravacher dur pour ramener tout ce beau monde qui avait fait, malgré des difficiles conditions du combat démocratique, l’heur et le bonheur de la lutte politique partisane des forces patriotiques et de progrès.

Aujourd’hui, il n’y a d’autre parade que ce retour aux urnes pour barrer la route aux indélicats qui croient que la bataille est finie et déjà gagnée d’avance pour la simple raison qu’ils maitrisent les tenants et aboutissement des ficèles du succès…

Hélas, dans la mémoire collective, les échéances électorales sont perçues comme une occasion pour les  opportunistes et voleurs de grands chemins afin de parvenir aux postes de décision qui leur permettent de protéger leurs intérêts perfides et de s’enrichir davantage.

C’est cette image négative, qui fait encore des urnes une opportunité favorable aux loups, et qui bloque encore les militants progressistes, persuadés qu’ils n’ont aucune chance de gagner un scrutin où l’argent coule à flots et n’a pas d’odeur. Car depuis longtemps, il s’est imposé comme moyen de séduction  et d’ « achat » de la conscience des électeurs, notamment ceux de condition sociale modeste.

Et mêmes ces populations pauvres et maintenues dans l’exclusion sociale, à qui l’on offre quelques miettes, sont plus conscientes de leur situation et ont besoin du retour des militants sur la scène politique et électorale. Elles  ont besoin de la présence chaleureuse et solidaire, à leurs côtés, de cette grande vague de militants et de démocrates qui seront d’un réel soutien pour vaincre les candidats de l’argent.

Il ne faut pas les décevoir !

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