Moscou accusé d’utiliser des bombes au phosphore

Guerre Ukraine

Un responsable policier ukrainien de la région de Lougansk (est), a accusé dans la nuit de samedi à dimanche l’armée russe de bombarder sa localité avec des bombes au phosphore.

Selon Oleksi Bilochytsky, chef de la police de Popasna, située à une centaine de kilomètres à l’ouest de Lougansk, les Russes ont utilisé des bombes au phosphore sur sa localité.

« C’est ce que les nazis appelaient un +oignon brûlant+, et c’est ce que les +Russistes+ (combinaison de Russes et fascistes, ndlr) sont en train de lâcher sur nos villes. Souffrances indescriptibles et incendies », a-t-il écrit sur Facebook. Ces informations étaient invérifiables dans l’immédiat.

Egalement dans le Donbass, à Kramatorsk, un train évacuant des personnes en direction de Lviv, dans l’ouest de l’Ukraine, a été lui aussi touché par des frappes dans la nuit de samedi à dimanche, selon le chef de la région militaire de la région de Donetsk, Pavlo Kirilenko. Le bombardement a fait un mort et un blessé, selon lui.

Toujours dans le Donbass, deux églises orthodoxes, où s’abritent des civils, ont aussi été touchées par les combats, selon les autorités régionales: l’église de Sviatoguirsk, célèbre lieu de culte de la région de Donetsk, et une église à Severodonetsk, dans la région de Lougansk.

Aucun bilan n’a été communiqué. Ces localités se trouvent dans des parties des régions de Lougansk et Donetsk qui ne faisaient pas partie des « républiques » séparatistes prorusses jusqu’au début de l’invasion russe de l’Ukraine le 24 février.

Par ailleurs,  une base militaire près de la frontière polonaise dans l’ouest de l’Ukraine, jusque-là relativement épargné par les frappes russes, a été bombardée faisant au moins 35 morts selon les autorités locales dimanche, tandis que le sud du pays continue d’être pilonné et que Kiev craint un encerclement.

Cette base militaire est située à Yavoriv, à une quarantaine de kilomètres au nord-ouest de Lviv, où de nombreuses personnes déplacées ont afflué, et à une vingtaine de kilomètres de la frontière avec la Pologne, pays membre de l’Otan. Elle a servi ces dernières années de terrain d’entraînement aux forces ukrainiennes sous l’encadrement d’instructeurs étrangers, notamment américains et canadiens.

« La Russie a attaqué le Centre international pour le maintien de la paix et de la sécurité. Des instructeurs étrangers travaillent là-bas », a indiqué le ministre ukrainien de la Défense Oleksii Reznikov, sans préciser s’ils étaient présents au moment des frappes.

« C’est une nouvelle attaque terroriste contre la paix et la sécurité près de la frontière UE-Otan. Il faut agir pour arrêter cela. Fermez le ciel! », a-t-il poursuivi, reprenant la demande de Kiev de créer une zone d’exclusion au-dessus de l’Ukraine, ce que l’Otan refuse de faire de crainte d’élargir le conflit.

Selon un nouveau bilan du gouverneur de la région, Maxim Kozitsky, les frappes ont fait 35 morts et 134 blessés, après un précédent bilan de neuf morts et 57 blessés.

« Les frappes aériennes ont été menées depuis les mers Noire et Azov. Au total, les envahisseurs ont tiré plus de 30 missiles. Le système de défense aérienne ukrainien a fonctionné. Nous avons abattu certains des missiles en l’air », a-t-il dit.

Étiquettes ,
Top