Hausse des prix des aliments de bétail et faiblesse de l’offre
Fairouz EL Mouden
La conjoncture actuelle difficile aggravée par les effets de la sécheresse et la hausse vertigineuse des prix des aliments du bétail sont à l’origine d’une grosse inquiétude des Marocains, à la vaille de l’Aid Adha. Le secteur de l’élevage a été sévèrement affecté par la sécheresse qui a frappé le pays cette année et par le renchérissement des prix des aliments du bétail qui ont atteint un niveau record, qui ont poussé une grande partie des éleveurs à brader leur cheptel. A cela s’ajoute une spéculation nourrie par le processus inflationniste et l’inaction du gouvernement.
La sonnette d’alarme est désormais tirée pour annoncer une situation de crise dans le secteur de l’élevage. Le cheptel est en manque de pâturage, d’eau et d’aliments. Aujourd’hui, le prix de la viande rouge dans les abattoirs s’élève à plus de 100 dhs le kilo déjà. C’est le chaos total, les éleveurs sont dans l’incapacité d’amortir les importantes charges et optent massivement pour la liquidation de ce qui pourrait compromettre l’offre à l’occasion l’Aid Adha. L’activation de la formule de la subvention de l’importation des ovins ne pourra pas combler le déficit, estiment les professionnels.
De l’avis d’un éleveur contacté par nos soins, l’importation des ovins pour une prime de 500 dirhams par tête n’a apparemment pas servi à grand-chose l’année dernière. Aucun effet n’a été, vraiment ressenti sur le prix de vente de la viande rouge sur le marché local.
On craint de sacrifier, cette année, la fête du sacrifice par beaucoup de Marocains, en l’absence de mesures concrètes de la part de l’Exécutif.