Tennis
Admiré par ses fans, élégant envers ses équipiers et impitoyable pour ses adversaires, l’ex-numéro un mondial, qui a annoncé sa retraite début octobre, a disputé mardi son ultime tournoi à Malaga à l’occasion de la phase finale de la Coupe Davis avec l’Espagne.
Au bout d’une exceptionnelle carrière de plus de 23 ans, jalonnée de 92 titres dont 22 du Grand Chelem, Rafael Nadal, devenu l’un des plus grands joueurs de l’histoire du tennis et le maître incontesté de la terre battue, vient de tirer sa révérence à l’issue de la phase finale de la Coupe Davis, théâtre de ses premiers exploits.
« C’est boucler la boucle, comme une de mes premières grandes joies comme joueur professionnel a été la finale de Séville en 2004 », estime « Rafa » dans la vidéo d’annonce de sa fin de carrière, diffusée en octobre sur les réseaux sociaux.
L’Espagnol de 38 ans, qui a marqué l’histoire de la petite balle jaune avec 14 Roland-Garros, quatre US Opens, deux Wimbledon et deux Opens d’Australie, ainsi que deux médailles d’or olympiques et cinq Coupes Davis, a choisi de ranger ses raquettes pour de bon sur ses terres, à Malaga.
« Ca fait 20 ans que je dispute cette compétition, j’ai connu beaucoup de générations différentes », a témoigné le géant espagnol du tennis en conférence de presse avant une ultime défaite en quarts de finale de la Coupe Davis contre les Pays-Bas.
« Ça ne s’est pas terminé comme on l’aurait tous aimé », à savoir par une qualification de l’Espagne, a regretté le héros du jour lors d’une cérémonie d’hommage qui a commencé par une litanie de remerciements.
Mais « je me sens tellement chanceux », a lancé un Nadal d’abord souriant dans une salle debout pour l’acclamer, y compris dans les tribunes réservées aux spectateurs néerlandais.
Sa voix s’est brisée sous le coup de l’émotion quand il a remercié sa famille, qui a joué un rôle essentiel dans sa carrière, particulièrement son oncle et entraîneur de long cours Toni Nadal.
L’annonce de la fin de sa carrière s’est donc tout à fait logiquement suivie d’une vague d’hommages de la part de nombreux joueurs qu’il a côtoyé sur le circuit.
« Je le regardais déjà quand j’étais gamin et qu’il faisait main basse sur tous les tournois », a raconté le Canadien Denis Shapovalov (56e), âgé de six ans quand Nadal a remporté son premier Roland-Garros en 2005.
« Ce qu’il a réussi à faire, comme joueur de tennis et tout simplement comme athlète, est juste dingue », l’a complimenté le récent vainqueur de l’ATP 250 de Belgrade.
Pour le capitaine de l’Argentine Guillermo Coria, battu trois fois par Nadal en finale en 2005 (Monte-Carlo, Rome, Pékin), « c’est une semaine particulière pour le tennis dans son ensemble ».
Son grand rival historique Roger Federer a jugé mardi sur X que le Majorquin avait « rendu fier le monde du tennis tout entier ».
Vingt ans après sa première victoire en Coupe Davis avec l’Espagne à Séville, qui avait fait de lui le plus jeune vainqueur de l’histoire de la compétition, Nadal n’est plus joueur de tennis professionnel.