Le projet de loi relatif à la lutte contre la violence à l’égard des femmes est à enrichir avant son adoption

progrès et du socialisme, Mohamed Nabil Benabdellah.
Réagissant aux exposés faits par les membres d’une délégation de la Fédération de la ligue démocratique des droits des femmes (FLDDF), conduite par sa présidente Fouzia Al Assouli, le SG du PPS, accompagné de Khalid Naciri, membre du BP du parti, a rappelé que l’adoption
dudit projet en Conseil de gouvernement avait été reportée il y a presque deux mois à la demande du PPS dans le but de l’enrichir et de collecter les propositions de toutes les parties engagées dans la protection des droits de la femme.
Elaboré par le ministère de la Solidarité, de la femme, de la famille et du développement social en collaboration avec le ministère de la Justice et des libertés, ledit projet se propose en effet de combler les lacunes constatées jusqu’à présent au niveau des dispositifs juridiques de protection des droits de la femme au Maroc contre tous les types de violence.
Malgré le nouveau code de la famille et les réformes d’autres codes (travail, pénal, nationalité), la femme continue toujours d’être visée par tous types de violences, intolérables d’après les deux parties.

Un dossier capital et identitaire

Selon le SG du PPS, le parti aurait souhaité comme le réclament les organisations féminines un projet de loi plus global pour traiter toute la problématique, car il s’agit pour le parti d’un dossier capital et identitaire, qui occupe une place prioritaire dans son projet sociétal.
Encore une fois, le parti réaffirme son engagement de ne ménager aucun effort pour faire entendre les propositions de la Fédération de la ligue démocratique des droits des femmes, qui a le mérite d’avoir préparé une riche documentation destiné à enrichir ledit projet.
Et comme le réclame la fédération, le PPS a déjà demandé au conseil de gouvernement de réserver l’intitulé dudit projet aux femmes à l’exclusion des enfants.
En attendant, a-t-il dit, il est temps peut-être d’être plus pratique en insistant surtout sur la nécessité de relancer le débat au sujet dudit projet, lequel doit être enrichi avant son adoption.
Auparavant, la présidente de la FLDDF, Fouzia Al Assouli, a exposé les grandes lignes de la vision de la fédération, à la lumière d’une première lecture du projet en question, qui ne répond pas à toutes les questions des défenseurs des droits des femmes, a-t-elle dit. Et comme par le passé, la fédération va continuer son plaidoyer pour l’adoption d’une loi cadre pour un traitement plus global de la question.
Au-delà de la répression de certains actes de violence et de leur incrimination, il est impératif d’en développer la prévention, a-t-elle dit, précisant qu’il est également important de prévoir les outils nécessaires à la protection et l’indemnisation des victimes.
Pour sa part, Me Abdelmouniim El Hariri, membre de la fédération, a détaillé les points forts et les insuffisances du projet de loi 103-13 qui apporte certes des nouveautés mais qui manque de globalité. Selon lui, le texte est perfectible sur nombre de questions, d’autant plus que certains points à améliorer ne coûtent rien au budget de l’Etat.
Ont également pris par à cette rencontre Mmes Aicha Sacmachi (Sous Massa-Drâa) et Samira Mohaya (Al Hoceima), membres de la fédération qui ont également plaidé pour l’adoption d’un texte plus  global et plus parfait, car les violences faites aux femmes ont plutôt tendance à s’amplifier.

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