Le Maroc retrouve les phases finales du Mondial 2018 en Russie dans le groupe B. La sélection nationale a hérité d’un groupe très relevé par rapport aux autres sélections africaines en lice, l’Egypte, la Tunisie, le Sénégal et le Nigeria dont le tirage au sort,  effectué vendredi dernier à Moscou, a été plus ou moins clément.

Certains techniciens et fin connaisseurs des choses footballistiques du Mondial sont allés jusqu’à qualifier la poule du Maroc de groupe de la mort. Il est vrai que l’équipe du Maroc  a évité certains gros morceaux comme l’Allemagne championne du Monde en titre, l’Argentine finaliste, le Brésil… ou même la France.

Ce groupe constitue un honneur mais aussi un défi pour le Maroc face à de gros calibres tels le Portugal, champion d’Europe en titre et l’Espagne, vainqueur de l’avant dernier Mondial en 2010 et auteur d’un doublé inédit de l’Euro en 2008 et 2012 après 44 ans de disette.  Cela sans oublier l’Iran que le Maroc va rencontrer pour la première fois officiellement.

Le Maroc commencera donc le Mondial russe face à l’Iran dans un premier duel prévu le 15 juin prochain, un jour qui pourrait coïncider avec le dernier jour du Ramadan ou le premier jour de l’Aïd Al Fitre. Ce qui sera un grand honneur pour les deux pays musulmans. Mais l’Iran reste une sélection à ne pas sous-estimer puisqu’il nous a égalés dans sa participation au Mondial pour la 5^e fois après les éditions de 1978, 1998, 2006, 2014 et 2018 tout en restant 3 fois vainqueur de la Coupe d’Asie.

Rencontrer l’Iran qui jouit d’une formation homogène et ambitieuse, ayant été la première à réaliser la qualification pour ce Mondial, reste une mission à ne pas rater pour le Maroc qui vient de retrouver cette compétition de la planète foot après une longue absence de 2 décennies après les Mondiaux de 1970, 1986, 1994 et 1998. Appelé à honorer sa mission, du moins pour aller au second tour puisqu’il dispose d’une très bonne formation estimée à sa juste valeur par tous ses adversaires, le Maroc devra prendre toutes ses mesures et négocier match par match dont le premier face à l’Iran qui semble à notre portée. Les 3 points de ce duel ne sont absolument pas à rater si on veut bien continuer le parcours mondialiste avec grande confiance.

Le second match face au Portugal est d’une importance capitale pour le Maroc qui en garde une belle et vieille histoire remontant au Mondial mexicain de 1986. Dans ce Mondial, la formation du «Marruecos», terme que scandait le public local de Guadalajara avec grand enthousiasme, avait dominé la Selecção das quinas du Portugal par (3-1) au dernier match du 1^er tour pour se qualifier aux huitièmes de finale pour la première fois dans l’histoire de l’Afrique. Aujourd’hui, les Portugais ne veulent certainement pas que l’histoire se répète. Chose que les Marocains devront bien se mettre dans la tête.

Idem pour le 3^e match contre l’Espagne qu’on va rencontrer pour la 2^e fois. Lions de l’Atlas et Roja ont été rencontrés lors des barrages du Mondial 1962 où les Ibériques avaient arraché difficilement la qualification. Aujourd’hui, les choses sont différentes, Marocains et Espagnols sont sur les mêmes pieds d’égalité. Chose que les Lions de l’Atlas doivent assimiler pour reprendre confiance et aller de l’avant.

Ce qui est nécessaire voire exigeant pour l’équipe du Maroc c’est d’entamer dès maintenant les préparatifs intenses tout en ciblant les matches amicaux face à des équipes ayant les mêmes styles technico-tactiques de jeu que nos adversaires du Mondial russe.

Tout reste donc possible pour nos Lions qui sont dans une mission difficile mais pas impossible…

Rachid Lebchir