Festival Gnaoua d’Essaouira: Clôture sur les sonorités d’Afrique subsaharienne

Le festival gnaoua s’est clôturé en beauté, samedi dernier, avec une programmation africaine riche et variée. Sur la scène Moulay Hassan, c’est le groupe Benin International Music (BIM), qui a livré un concert mémorable et fait danser les mélomanes jusqu’aux dernières secondes du festival. Sur la scène de la plage, c’est Africa United, qui a clôturé ce rendez-vous musical avec un spectacle magique.

Vendredi 22 juin, BIM avait déjà donné le ton de son concert lors de l’«Arbre à Palabres» à l’Institut français d’Essaouira, en exécutant quelques couplets et refrains de son répertoire. Le lendemain, samedi 23 juin, c’est un collectif musical bouillonnant que les festivaliers ont découvert sur scène. Avec des chansons très rythmées mêlant jazz, rock, blues, gospel, rap, le public n’a pas eu de mal à se lancer dans la marre et à esquisser des pas de danses. BIM, qui regroupe des musiciens béninois de différents courants(églises, clubs, couvents vaudous) a emporté le public dans la tradition de la musique et de la danse vaudou.

Avec des chants comme «Teoun Teoun», le groupe a donné l’occasion au public, qui connait la musique béninoise exclusivement à travers l’artiste Angélique Kidjo, de découvrir la diversité ethnique et musicale du pays. C’est avec vigueur que les membres, munis de tambours et d’instruments traditionnels du pays, ont chanté et exécuté des danses énergiques.

Sur la scène de la plage, c’est Africa United qui s’est chargé d’ouvrir le show de clôture. Cinq jeunes subsahariens, un Comorien, deux Marocains… Un mélange hétéroclite et en même temps homogène, qui a suffi pour boucler en beauté la 21e édition du festival gnaoua. Fahd Bastos et ses acolytes ont réussi leur pari : celui de faire vibrer leur public.

Sur le rythme reggae, le groupe a exécuté des chants engagés, évoquant les effets de la colonisation en Afrique, le pillage des richesses, et a profité de son concert pour transmettre des messages poignants pour la liberté du continent. Les artistes se sont déchainés sur scène, se sont laissés allés à la musique, se déplaçant avec leurs instruments, se couchant même sur scène, entrecoupant les chants de pauses et de silences inattendus, pour captiver davantage le public.

Au menu de cette soirée de clôture, la relève d’Essaouira constituée des maâlems Saïd Boulhimas, Abdelmalek El  Kadiri et Mohamed Boumazzough a également offert un concert, pour finir en beauté cette édition sur les rythmes gnaouas et donner rendez-vous aux mélomanes pour l’année prochaine.

DNES à Essaouira Danielle Engolo

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