Quel a été l’évènement de la semaine?
Sans doute, c’est la publication par le HCP de ses prévisions économiques pour 2018 et 2019. Ainsi, le PIB devrait s’accroître en volume de 3,1% en 2018 et de 2,9% en 2019, après 4,1% en 2017. Pour les activités non agricoles, la croissance prévue est de 3,1% en 2018 et de 3,2% en 2019 contre 2,8% en 2017. Il s’agit d’une amélioration qui demeure toutefois lente notamment à cause de l’atonie de certains secteurs comme le BTP.
Comment vous jugez ces prévisions?
Certes, le verre à moitié vide est la décélération attendue de la croissance, notamment sous l’effet de base 2017 au niveau de l’agriculture. Toutefois, pour le verre à moitié pleine, notons que pour 2018, le HCP a relevé ses prévisions de croissance par rapport à janvier 2018, notamment grâce à la bonne surprise pluviométrique et la campagne agricole nettement plus élevée que la moyenne. Aussi, il s’agit quasiment d’une croissance économique endogène obtenue sans stimulus.
Comment expliquer la différence entre les prévisions du HCP et celles de BAM?
Il est vrai que Bank Al Maghrib (BAM) s’attend à une croissance de 3,6% en 2018 et de 3,1% en 2019, soit plus que les prévisions du HCP. Une bonne partie de la différence réside dans l’appréciation de la valeur ajoutée agricole qui devrait croître de 5,7% en 2018, selon BAM alors que le HCP ne s’attend qu’à une hausse de 3,1% en 2018. En effet, il est souvent difficile de mesurer avec exactitude la valeur ajoutée agricole avant la fin des campagnes de récolte.