C’est un véritable fleuron de l’industrie asiatique des fertilisants avec lequel l’OCP vient de signer un accord-cadre dans le domaine des engrais nouvelle génération à forte valeur ajoutée.
Preuve en est, l’évolution fulgurante de son chiffre d’affaires sur les 5 dernières années : + 85% ! Aujourd’hui, ce son chiffre d’affaires s’établit à 77,16 millions de dollars à fin 2017 avec une croissance de 6,7% par rapport à 2016.Malgré son « jeune âge », le groupe a été créé en 2007, l’acteur chinois spécialisé dans la fourniture de solutions globales d’additifs pour engrais tutoie les plus grands du secteur tels que l’indien Zuari Global Limited (82,4 millions de dollars de CA) ou encore Chemical Company of Malaysia Behard (89,56 millions de dollars de CA).
Si Hubei Forbon peut a priori paraître comme un énième partenaire de l’OCP, il n’en reste pas moins que ce groupe chinois constitue un sérieux atout pour négocier le virage de la digitalisation du secteur sur l’échiquier mondial. En effet, ce groupe chinois est un des leaders mondiaux en matière d’enrobants pour fertilisants et de nouveaux produits pour une agriculture intelligente; il détient un ensemble de brevets ainsi qu’un savoir-faire important dans les domaines des engrais et des additifs (Process, technologies, équipements, etc). On parle d’engrais aux biostimulants, d’engrais à libération contrôlée, enrichis au soufre ou encore engrais hydrosolubles.
«Ce partenariat permettra d’abord d’allier et combiner les forces d’OCP et de Forbon pour développer de nouveaux produits et améliorer notre offre en matière de fertilisants, et c’est aussi une ouverture sur un écosystème très dynamique qui est celui de l’innovation en Chine», explique Iliass El Fali, Exécutif vice-président Opérations industrielles au Groupe OCP. Mais pas seulement. Hubei Forbon est particulièrement actif en Malaisie, en Indonésie, au Vietnam, aux Philippines,…
Les deux partenaires comptent investir leurs efforts dans l’agriculture intelligente, la «Smart Agriculture». Elle consiste en une gestion optimale de la fertilisation pour une application de la bonne source de nutriments, au bon dosage, au bon moment et au bon endroit. Pour ce faire, la « Smart Agriculture» a recours aux nouvelles technologies en matière de digitalisation (software et matériels de précision).
D’ailleurs, un projet de création d’un «joint R&D Center» en Chine fait également partie du partenariat. Le centre, en cours d’étude par les deux partenaires, sera dédié à l’innovation et bénéficiera d’un écosystème académique, industriel et d’une diversité scientifique. Pour le groupe OCP, le projet s’aligne à sa stratégie de développement de solutions «sur mesure» et intégrées pour une agriculture intelligente.
S. Douieb