O.K
L’Institut français de Meknès a accueilli la démarche de Reda Boudina, l’artiste du graffiti, en tant que pratique esthétique au croisement des inspirations, des techniques et des formes. Intitulée «Du graffiti au design», l’exposition virtuelle montre comment les frontières entre le «Graffiti» et le «Design» perméables pour laisser passer de part et d’autre des courants et des tendances réciproques.
Après avoir découvert plusieurs points d’intersection entre le Graffiti et le Design, Reda Boudina a pu développer un certain mélange entre les deux domaines. «J’ai décidé de réadapter la démarche de Graffiti, ses formes graphiques, sa gestuelle, ses palettes et sa spontanéité dans mon projet, en créant des graphismes et des meubles fabriqués de manière industrielle et artisanale tout en restant orienté par la problématique suivante: peut-on appliquer le style, la liberté et la démarche des graffeurs au Design?», explique-t-il dans la présentation de cette exposition.
En effet, les créations du natif de Meknès en 1995 couvrent une large palette d’œuvres, de matériaux et de techniques : acrylique et bombe aérosol sur toile, technique mixte sur papier, sérigraphie sur papier recyclé, carrelage, impression sur tissu, tapis, meubles en bois, mousse, tissu velours et métal.
Reda Boudina signe ses fresques RDS depuis ses débuts en 2010, année où il décide de choisir les Arts appliqués comme option au baccalauréat. Il opte, par la suite, pour des études en classes préparatoires du brevet de technicien supérieur en art et industrie graphique et intègre ainsi l’Institut national des beaux-arts de Tétouan (INBAT) dont il est diplômé en 2019.
Son premier contact avec le graff s’est fait très tôt: les graffitis qu’il regardait, fasciné, du haut du pont de la voie ferrée de Meknès, représentaient une découverte artistique saisissante pour lui. Il s’agissait des graffitis du défunt Rabie El Addouni, graffeur pionnier renommé au Maroc.
Malgré son jeune âge, Reda Boudina perce dans l’univers du Street Art marocain en participant aux manifestations les plus importantes dédiées à cette forme artistique (Fmud, Jidar, Sbaghabagha…).