Carte blanche à Fouad Bellamine: «Une nouvelle génération»

Du 12 novembre 2020 au 12 janvier 2021,14 artistes aux divers univers seront exposés à Abla Ababou galerie. Abla Ababou galerie confie ses cimaises à  Fouad Bellamine, pour célébrer la nouvelle scène artistique marocaine. Le sens critique de l’artiste et sa passion de la transmission font de lui une figure incontournable de l’art contemporain.

Autour d’une sélection de 14 plasticiens aux univers multiples, tous porteurs de nouveaux regards, cette carte blanche, «une nouvelle génération», est une invitation à la découverte  et à l’espoir. Techniques, disciplines et  sensibilités se conjuguent en cohérence autour du regard aiguisé de Fouad Bellamine.

Une exposition à appréhender comme une exploration des nouvelles expressions mais surtout comme une quête de sens dans un monde dominé plus que jamais par l’incertain.

Au-delà de réunir une génération contemporaine, cette sélection exigeante est marquée par des trajectoires singulières et radicales. Les violentes topographies de Said Afifi dialogueront avec les géométries superposées de Morran Ben Lahcen, tandis que les architectures oubliées de Hakim Benchekroun côtoieront les visages expressifs de gens ordinaires photographiés dans des régions isolées du Maroc,par Nour Eddine El Ghoumari.

Quant aux femmes noyées  de Déborah, Benzaquen, elles nous renvoient à ce grand saut vers l’inconnue chargé d’angoisse et de poésie. Une poésie que Khadija Jayi sculpte avec le feu à travers son papier brulé, parabole de la lumière et de la souffrance.Toute une valse aux questionnements que Youssef Ouchra interroge avec son corps.

Entre performance, installation et photographie, l’artiste met en scène une série de gestes répétitifs du quotidien, une forme de pied de nez à  notre humanité menacée. Tout un travail esthétique mais aussi de mémoire collective dont Mouhcine Rahaoui s’empare pour réhabiliter une histoire  marocaine oubliée comme celle des mines meurtrières de Jerada. Plus contemporaine, Sanae Arraqas propose «son carnet d’un confiné» où elle  peint des espaces de vie ordinaires tels qu’un salon, une cuisine ou une chambre à coucher, à l’image d’une prison.

Restriction de nos libertés mais aussi un port du masque obligatoire dont  Omar Mahfoudi affuble certains de ses personnages  évanescents réduits à des visages envahis par une nature dévastée. Quant aux portraits mortifères de Salah Taibi  ils raisonneront  avec la gestuelle maitrisée de Najoua El Hitmi et l’imaginaire fantasmagorique de Mo Baala en passant par la peinture empreinte de signes et de symboles d’ enfance si chers à Abdallah El Haitout.

Et pour sublimer cette exposition, un nouveau travail  de Fouad Bellamine, tout en transparence, marque le passage du maitre vers un univers plus apaisé où dominent tons pastels et légèreté.

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