La révolution des réseaux sociaux
L’utilisation des médias sociaux est en constante évolution dans le monde entier. Cela résulte de l’émergence de nouveaux métiers du digital. Quels sont les principaux métiers qui ont vu le jour grâce au digital? Quelles techniques suivent les professionnels de ces métiers pour atteindre une rentabilité optimale? Et quid de la durabilité de ses métiers Contacté par Al Bayane, l’expert en digital Marouane Harmache, nous explique. Les détails.
Par Aya Lankaoui
Facebook, Google, YouTube, Instagram, Twitter et bien d’autres sites web sont de nos jours devenus des plateformes indispensables pour les usagers d’Internet.
Selon une étude publiée par «wearesocial» en partenariat avec «hootsuite», intitulée «rapport digital 2020», 4,54 milliards de personnes sont considérées comme internautes, dont 3,8 milliards sont des utilisateurs actifs des réseaux sociaux.
La même source nous renseigne sur le fait qu’au cours du 3e trimestre de l’année 2019, chaque internaute passe environ 6h43min en moyenne au quotidien. Les français restent sous la moyenne. Cependant, les philippins sont considérés comme les plus actifs avec 9h45min d’utilisation d’internet, annonce le «rapport digital 2020».
Quant au Maroc, les internautes passent en moyenne quotidiennement 2h31min sur interner, via leurs appareils mobiles et 2h25min sur les réseaux sociaux, quel que soit l’appareil de connexion, souligne la même source.
Toujours selon le «rapport digital 2020», le réseau «WhatsApp» est le plus fréquenté chez les internautes marocains. Celui-ci se classe comme le premier réseau utilisé par 65% d’entre eux. Ses concurrents suivent le pas : Facebook (53%), Instagram (26%), Snapchat (14%), Twitter (5%), puis le réseau LinkedIn en dernière classe par (2%).
D’autre part, les utilisations des médias sociaux dans le monde entier, sont quasiment bouleversées. Certains utilisateurs ont choisi d’intégrer le monde du digital, pour en faire une carrière.
Les métiers qui ont vu le jour grâce au digital
A cet effet, l’expert en digital, Marouane Harmache nous explique qu’«au départ, cela a commencé par les métiers du «Community Management». Ce sont des métiers qui consistent à animer les communautés sur les réseaux sociaux, concevoir des postes et interagir avec les personnes qui suivent les pages», déclare-t-il.
«Il y a eu également une révolution des stratégies digitales, notamment par la mise en place des métiers du «Stratégie de Communication» qui visent à concevoir des contenus en planifiant la date et l’heure de la publication. Cela permet de mieux gérer la marque sur les réseaux sociaux», révèle-t-il.
En outre, dans le même sillage, explique-t-il, «les métiers de «l’E-réputation» sont des métiers qui consistent à examiner le capital sympathie sur les réseaux sociaux pour une marque, une institution, ou un personnage public».
S’agissant des métiers de la «Communication Publicitaire En Ligne», d’après notre interlocuteur , « ce sont des métiers qui concernent tout ce qui est sponsoring et achat d’espace sur les réseaux sociaux » avant de souligner que cela consiste à payer les plateformes des réseaux sociaux afin de diffuser la publication ou le contenu pour le faire parvenir aux cibles souhaitées ».
Abondant dans le même ordre d’idées, l’expert en digital nous indique que l’univers des médias sociaux connait aujourd’hui le débarquement de nouveaux métiers, comme c’est le cas pour les «Influenceurs».
Il faut dire, selon Marouane Harmache, que « certains utilisateurs des réseaux sociaux qui exercent des activités artistiques, culturelles, entre autres, ont commencé à créer des contenus et avoir une interaction. Chose qui intéresse les annonceurs. D’ailleurs, ces derniers ne lésinent pas sur les moyens contactent ces gens là afin de pouvoir divulguer leur message. Et c’est cela qui a fait émerger ce qu’on appelle aujourd’hui, les «Influenceurs», note-t-il.
Les algorithmes que suivent les influenceurs
Toujours selon notre interlocuteur, les «Influenceurs» suivent tout un ensemble de techniques, qui permet d’attirer des vues, et donc de la rentabilité. En termes plus clairs, « Les «Influenceurs» suivent ce qu’on appelle les techniques de Marketing, à savoir la qualité du contenu, le choix de la photo, du titre et du timing adéquat pour la promotion du produit digital», explique-t-il. A cela s’ajoute le recours à «des techniques de publicité qui permettent de sponsorisé le contenu publié afin de créer de l’intérêt et du «buzz» pour que la publication soit vue au maximum» ajoute-t-il.
Toutefois, la question qui s’impose : qu’en-est-il de la durabilité des métiers liés au monde digital ? Pour Marouane Harmache «certainement il n’y aura pas un grand changement sur le court terme, tant qu’il existe une forte demande sur les créateurs de contenus de la part des plateformes et des annonceurs en vue d’améliorer leur visibilité et augmenter leurs ventes. Autrement dit, «les influenceurs sont devenus, par la force des choses, un levier de performance commerciale», conclut-il.