L’œil reflète ce qui est caché dans l’âme et dans l’esprit. Ainsi, comme le disait un Christian Bobin, «être vivant, c’est être vu, entrer dans la lumière d’un regard aimant.». L’artiste peintre Hassan Dahane extériorise les rapports humains et relations interhumaines à travers le regard, l’œil, regards croisés ; via ses toiles qui donnent à voir, et qui s’invitent à méditer l’humain. En effet tout se résume dans le regard. En d’autres termes ; c’est le miroir de chaque être humain. En effet le public est invité à découvrir, à s’interroger et à déguster les derniers travaux de l’artiste qui seront exposés du 17 décembre au 5 janvier sur les cimaises de la galerie Mine D’art à Casablanca.

«La relation entre l’homme et la femme, ainsi que les autres relations humaines m’ont beaucoup interpellé. Derrière chaque regard et chaque œil repose une histoire, voire une vision vis-à-vis de la vie, du monde et de l’autre», confie l’artiste.

Par ailleurs, c’est un rapport éthique avec l’autre qui se dévoile par le truchement de la couleur, des formes géométriques. Ce sont ainsi plusieurs formes qui reflètent la complexitédes relations humaines. A vrai dire, l’œil de Hassan Dehane ne regarde pas uniquement ; il médite, questionne les choses autrement. L’artiste ayant côtoyé les gens, croisé beaucoup de visages et de regards dans plusieurs espaces et desinstants différenciésfait parler l’être humain par le truchement de la peinture. Ce sont des yeux qui parlent au méditant de tableaux. «J’essaie d’inviter le méditant de mes toiles dans mon univers meublé desens et de paradoxes, de métaphores reflétant la société moderne», livre l’artiste. Il y a du jaune, du bleu, du rouge…chaque couleur reflète une émotion, une réflexion et une relation avec l’autre et autrui, qu’elle soit haine, amour oujalousie… l’expérience cubiste de l’artiste et sa maitrise des formes géométriques permettent de dévoiler, picturalement, le visible / invisible de l’humain.

Mohamed Nait Youssef