S’il est vrai qu’à la veille de ces 31ème Olympiades, la ville de Rio brille de mille feux, ces feux ne sont pas toujours des feux de joie dans la mesure où entre la crise politique et économique qui, depuis quelques temps, secoue le pays et la crainte d’un éventuel attentat terroriste qui viendrait endeuiller cette importante manifestation sportive, l’inquiétude est très palpable.
Il n’est pas aisé, en effet, d’assurer la sécurité des sites olympiques tout en surveillant les 15.000 kilomètres de frontières que partage le Brésil avec une dizaine de pays voisins. Autant de raisons pour lesquelles, lorsqu’il avait été interrogé à la télévision le 26 juillet dernier sur la vulnérabilité du pays, Raul Jungmann, le ministre brésilien de la Défense avait rétorqué : «Vous me demandez si nous sommes invulnérables ? Eh bien non… nous ne le sommes pas et personne n’est invulnérable»; des propos très crus et, de surcroît, très peu rassurants tant à l’égard de la population brésilienne qu’à l’intention des 500.000 visiteurs attendus par le pays à la veille des ces Olympiades.
D’ailleurs, pour assurer la sécurité de cette importante manifestation sportive à laquelle prendront part, à compter du 5 Août prochain, 10.000 athlètes de différentes nationalités et parer à tous risques d’attentats terroristes, le Brésila déployé près de 85.000 policiers appuyés par 250 officiers venus de 55 pays différents et par des agents des renseignements relevant de différents services secrets notamment américains et français.
Le défi sécuritaire est donc énorme et rien n’est encore acquis même si 11 terroristes appartenant au groupe dit des «Défenseurs de la Chariâ», inféodés à l’Organisation Etat Islamique et soupçonnés de fomenter une attaque terroriste, ont été déjà arrêtés le mois dernier.
Et si le C.I.O indique, sur son site, que la police et l’armée ont vérifié avec minutie les antécédents de 400.000 personnes appelées à préparer et à couvrir ces Olympiades, il est à signaler, également, que, dans le cadre du renforcement du plan anti-terroriste, les forces de l’ordre s’entraînent dans la Baie de Rio avec un très grand acharnement pour parer à toute éventualité ; que ce soit une fusillade, une prise d’otage ou toute autre forme inattendue d’attaque criminelle.
Ainsi, à quelques jours à peine du lancement de cette 31ème édition des Jeux Olympiques, le Brésil, tiraillé entre une grogne populaire de plus en plus manifeste et un risque avéré d’attentat terroriste,est vraiment sur le pied de guerre car il est tenu de relever un immense défi sur le plan sécuritaire…
Nabil El Bousaadi