A  livre ouvert : Vendredi, je positive!

Après le débat, vient le temps de la réflexion intime… qui débouche sur la prise de décision. Pour nous, cette décision citoyenne libre et souveraine ne peut avoir qu’une configuration à deux volets. D’abord, il faut y aller massivement, si c’est possible, joindre les bureaux de vote tôt le matin du vendredi ; ensuite, faire le bon choix, le choix utile et responsable en cochant les deux cases du livre qui renvoient aux listes, locale et nationale du PPS. Parlons-en les yeux dans les yeux.

Oui, vendredi 7 octobre, il faut prendre d’assaut les bureaux de vote. Même s’il y a tant de choses à dire sur l’organisation technique du scrutin (le choix d’un jour ouvrable pour les élections, entre autres aléas techniques, est discutable, il faut y aller. Que l’on s’entende très bien; y aller ne signifie nullement faire plaisir à tel parti ou tel autre. Il ne s’agit nullement de répondre à une adjonction. C’est un geste, citoyen souverain. Un droit.

D’ailleurs, nous ne sommes pas adeptes de rendre le vote obligatoire comme nous ne sommes pas partisans de trop embrigader le civisme par des textes juridiques. Et Ce conformément à notre idéal sociétal, celui d’une société de citoyens qui s’autogèrent. Dans ce sens,  l’abstention est aussi un droit (au sens purement de choix individuel ou au sens politique quand il s’agit, pour un parti de prôner le boycott) mais par principe et par conviction, nous considérons l’abstention comme un choix inapproprié. Par respect d’abord à ce droit et aux sacrifices qu’il a demandés. Le droit de vote a été arraché de haute lutte par les dominés et les classes dominantes ont toujours tenté de le vider de son sens y compris en créant les conditions de la désaffection des citoyen de la chose publique. S’abstenir, c’est principalement faire le jeu des ennemis du progrès; c’est tomber dans le piège tendu par ceux qui veulent empêcher le processus démocratique de prendre son sens.

Dans le contexte marocain, l’abstention favorise les rentiers, ceux qui prennent en otage des circonscriptions électorales par des réseaux d’intérêts : clientélisme, tribalisme. Voter enfin, c’est promouvoir la participation qui est le fondement de la vie politique démocratique. Notre projet sociétal en a fait son socle fondateur : la participation citoyenne pour ancrer la démocratie dans la vie quotidienne : à l’échelle de l’entreprise, de l’administration et des institutions démocratiques au niveau local, régional et national. Vendredi, il s’agit de positiver.

Une fois dans l’isoloir, face au bulletin de vote, le citoyen agit alors en âme et conscience. Nous pensons pour notre part que Le livre mérite votre confiance. Tout simplement et sans fausse modestie, c’est le parti qui est le plus cohérent avec lui-même. Nous n’avons absolument pas cherché à vous « emmener en bateau » par une rhétorique stérile ni à vous séduire par de fausses promesses. Ou en usant de slogans pompeux sans lendemain. Nous n’avons pas cherché à vous faire peur ou à capitaliser sur vos angoisses. Nous avons respecté votre intelligence sans cacher notre démarche.

Oui, nous avons assumé nos choix en tant que militants démocrates sincères et nous avons agi pour ce que nous avons considéré comme le mieux pour notre pays. Les réformes que nous avons initiées ou soutenues visent d’abord à asseoir les bases d’une vie démocratique saine et «normale»; le seul cadre opportun pour engager d’autres réformes en profondeur et qui correspondent à notre engagement au service des classes populaires, des retraités, des jeunes, des femmes, des intellectuels.

En renforçant notre présence au parlement, par votre vote, vous contribuez à renforcer une voix indépendante et responsable et ce faisant à donner plus de poids à vos attentes et à vos espoirs, plus de chance de les voir figurer dans le programme du futur gouvernement…Le livre s’y engage : des réformes pour le changement; et le changement par les réformes.

Rafik Abdelkrim

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