Le phénomène de la flambée des prix de certains produits alimentaires et non alimentaires prend de l’ampleur. La hausse excessive et injustifiée des prix des produits pétroliers ces derniers temps combinée au renchérissement des produits alimentaires, notamment les lentilles, les oranges et le poisson taraudent l’esprit du consommateur qui dénonce l’aggravation de la cherté du coût de la vie et l’effritement sans précédent du pouvoir d’achat.

Le processus inflationniste, qui s’est  installé depuis un bon moment, se poursuit et s’étend davantage. La dernière hausse inexpliquée des lentilles, aliment de base connu pour son accessibilité à  toutes les couches sociales et particulièrement les plus démunies  d’entre elles, a perturbé les citoyens. Le kilo de lentille est passé de 15 à 30 dirhams en un temps record. Une flambée jugée excessive  et anormale en cette période. Certes le Maroc importe l’essentiel de cet aliment du Canada mais rien ne justifie pour autant ce renchérissement, même une baisse du stock de réserve. Pour rappel, le gouvernement avait suspendu la perception des droits applicables aux lentilles et pois chiches en mars dernier jusqu’à juillet 2016.

Le panier de la ménagère  subit aussi de plein fouet d’autres augmentations des prix de ventes de produits alimentaires. Il s’agit notamment du prix des oranges qui frôle actuellement les 16 dirhams le kilo dans un pays connu pour une importante  production d’agrumes. Les produits de la mer affichent eux aussi un trend haussier qui se maintient depuis plusieurs mois déjà.

A cela s’ajoute également cette révision à la hausse des prix des produits des hydrocarbures. Les tarifs dans les stations de services augmentent  tous les jours.  Le prix du gasoil frôle les 9 dirhams le litre et celui de l’essence passe à 11 dirhams le litre. Ces variations à la hausse interviennent dans un contexte marqué par la baisse continue des cours du baril de pétrole sur le marché international. A quand s’arrêteront  ces tensions inflationnistes ?

Fairouz El Mouden