A la recherche de filtres infranchissables des clandestins

C’est aujourd’hui que le projet de pacte mondial sur la migration mondiale devra être finalisé pour être soumis, pour signature, à la conférence mondiale qui aura lieu en septembre prochain à Marrakech.

Et depuis lundi dernier, le dernier round des négociations intergouvernementales se poursuit à New York, sans la participation des Etats Unis qui ont quitté le pacte depuis l’arrivée de Trump à La Maison Blanche.

Les responsables de la migration mondiale essaient et négocient un texte final qui tient compte des exigences des uns et des autres.

Valeur de hier jeudi, il semblerait que bien des points achoppent sur la conclusion d’un pacte consensuel, au vu de la conjoncture par laquelle l’Europe passe face à la migration clandestine.

Ce sont les ambassadeurs Représentants permanents du Mexique et de la Suisse à l’ONU, qui jouent le rôle de facilitateurs pour ces négociations.

L’Union européenne, dont la présidence est assurée par l’Autruche, dont le parti dirigeant est connu pour ses solutions radicales en matière d’immigration, semble secouée par des divergences profondes.

L’Autriche préconise la suppression de demande d’asile dans l’espace européen et n’accorderait ce droit qu’à «ceux qui respectent les valeurs de l’UE et ses droits et libertés fondamentales».

D’ailleurs, selon l’AFP, les ministres de l’Intérieur des 28 se sont retrouvés jeudi pour plancher sur de nouveaux projets visant à empêcher les arrivées de migrants sur le territoire européen».

L’Allemagne, pour sa part, veut charger l’Italie, l’Autruche ou la Grèce de la sale besogne de renvoyer les migrants qui y ont été enregistrés. L’Italie semble le pays choisi et Merkel espère aboutir un accord avec Rome d’ici la fin juillet.

Les 28 semblent privilégier la piste des «plateformes de débarquement» hors de l’UE des migrants secourus dans les eaux internationales en Méditerranée… et la Tunisie et le Maroc sont convoités sauf que ces derniers ont déjà exprimé leurs refus.

La France milite pour une grande réunion de l’UE avec les pays de la rive Sud afin de trouver «des solutions communes»…

Les regards sont également braqués sur le Niger et le Mali qui pourraient être sollicités comme premiers filtres infranchissables de l’immigration clandestine.

Cependant, à moins d’un accord avec l’Autriche, voire la Turquie, l’UE se dirigerait surtout vers l’Italie pour la fin d’accueillir des camps de concentration migratoire.

Cette idée se dessine surtout après la déclaration du patron de la CNSS italienne devant le Parlement selon laquelle l’Italie a besoin d’immigrés pour payer ses retraites et que, face au déclin démographique, le pays a besoin de main d’œuvre étrangère qualifiée pour certains métiers comme les aides-soignants, les ouvriers agricoles, etc.

A cela il faudrait rajouter les aides indispensables à fournir à la Libye pour sécuriser ses frontières du Sud mais aussi à l’Est… Et donc la lutte contre les puissantes mafias installées dans la grande zone de non droit…

M.A.

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