Endiguer l’habitat menaçant ruine

Il ne fait pas de doute que le dossier des logements menaçant ruine constitue une réelle préoccupation pour les décideurs marocains. Le département de tutelle, conduit par Nabil Benabdallah, ministre de l’habitat et de la politique de la ville, en fait son cheval de bataille, depuis déjà des lustres. Ce sont plus de 140 000 familles qui courent le danger de l’écroulement de ces habitations vétustes, partout dans le royaume, notamment les cités dites impériales.

La besogne est rudement laborieuse, d’autant plus que des cas macabres ont auparavant donné signe de ce gros péril qui a occasionné des désastres humains.

L’énormité de la manœuvre dépasse tous les moyens disponibles et, de ce fait, nécessite d’autres alternatives pour endiguer ce phénomène de plus en plus, contraignant. C’est ainsi qu’il est question de mettre en œuvre un mécanisme institutionnel susceptible de mener à bien cette mission d’envergure. La fondation de l’agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) serait un outil idoine pour ce faire. Elle sera chargée de permettre aux résidents d’occuper momentanément des domiciles plus sûr, en attendant de participer effectivement de mettre en place des projets d’habitat social à même de reloger, dans la décence, ces populations.

Dans le cadre de ses compétences, régies par la loi 94-12, cette nouvelle instance s’attellera à l’instauration des liaisons partenariales avec des entreprises pour la mise en fonction des logements à faible cout. Dans ce sens, il convient de souligner que cette problématique n’est pas facilement maitrisable, dans la mesure où des cas surviennent de partout, à cause de la précarité des constructions délabrées. Un grand effort a été déjà déployé pour l’absorption de cette frange problématique, soit plus de 4000 unités, alors que plus de 22 000 autres seront rénovés dans le proche avenir.

D’autre part, cette affaire qui s’avère raboteuse n’est, en fait, l’apanage du seul département concerné. Elle interpelle également l’implication directe d’autres intervenants, en particulier les agences urbaines, les autorités locales et bien d’autres en vue de mettre un terme à ce fléau sociétal qui touche plus particulièrement les anciennes médinas, mais pareillement des zones périurbaines. La refonte de cette nouvelle conception destinée aux recasées des habitations menaçant ruine, tient aussi en compte les normes de la politique de la ville dont les fondements reposent sur une vision intégrée. C’est dire que la tâche n’est aussi facile que l’on peut imaginer à ce propos. Des solutions certaines sont alors à envisager, dans les brefs délais.

Saoudi El Amalki

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