Focus sur le secteur public

C’est demain dans la capitale administrative du royaume que se tiendront les travaux de l’université annuelle. Le PPS, précurseur de cet événement de tradition, fait encore l’actualité, en tant que force politique de proposition et d’initiative intarissable.

Pour cette année, il opte pour une thématique qui a toujours constitué son cheval de bataille, à travers son long parcours de militance. Résolument convaincu de l’impérativité du renforcement du secteur public au cœur de l’action de l’Etat, le parti du livre s’éperonne, corps et âme, pour un pouvoir sain et performant dans les moult domaines de la vie active.

Face à des mutations profondes, aiguillonnées, partout dans le monde, par un néolibéralisme vorace, l’Etat est constamment appelé à mettre en avant un modèle de développement agressif, articulé autour des politiques publiques, en parfaite cohérence avec les exigences et les singularités du pays.

Pour ce faire, l’opérationnalité de cette articulation étatique nodale suppose également, dans un souci permanent de médiation et d’harmonisation, une implication effective et inclusive de l’éventail partenarial, notamment le secteur privé. Ce qui implique la mise en place de mécanismes de gouvernance, à même d’assurer l’écoute et la concertation.

Le Maroc d’aujourd’hui, conforté par ses institutions qu’il va falloir fortifier et démocratiser encore davantage, traverse une phase transitoire décisive de son histoire, au regard de ces changements tous azimuts qui s’opèrent aussi bien dans sa proximité qu’au sein de la communauté universelle

Ses valeurs séculaires qui en font une entité sécurisée, ont perpétuellement besoin d’un Etat fort en mesure de pérenniser ces atouts et solidifier son progrès économique et sa cohésion sociale, à travers un concept développemental édifiant, axé sur deux fondements essentiels. D’une part, l’Etat serait autocratique de vouloir exagérément monopoliser toutes les ressources de la nation. D’autre part, il serait pareillement irresponsable de se lancer délibérément dans une conduite caractérisée par un désengagement total de l’Etat tant au niveau de la gestion des secteurs de production que celui de ses attributions d’organisation.

Il en résulte alors de cette approche qu’il est primordial de maintenir le contrôle et l’intervention de l’Etat dans les services publics, tout en garantissant sa bonne gouvernance, sa transparence, son efficience et l’accessibilité des populations, en particulier les couches défavorisées et en encourageant l’entrée en lice du privé citoyen et agissant.

Il est vrai que certaines unités étatiques stratégiques sont en difficulté, ce qui tente, de plus en plus, le capital privé. Cependant, il va sans dire que cette situation est tributaire d’un débat national sur l’effectivité du secteur privé, plus particulièrement en direction de certains secteurs commercial, monétaire, industriel de l’Etat.

La rencontre d’aujourd’hui autour de tous ces volets du secteur public et des services publics, à laquelle est conviée pour l’examen et la décortication, une flopée de cadres et d’experts en la matière, est amenée alors à répondre à tous ces questionnements et à vivifier l’échange autour de ces problématiques de haute acuité.

Saoudi El Amalki

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