La raison finit par l’emporter

La ministre suédoise des Affaires étrangères, Margot Wallstrom, a annoncé vendredi que son pays n’a pas l’intention de reconnaître le « Sahara Occidental » en tant qu’Etat, réaffirmant le soutien de la Suède au processus de négociations en cours sous l’égide des Nations-unies.

L’entité scandinave a donc revu cette conduite tendancieuse qui, il y a quelques temps, était drôlement cacophoniqueà l’encontre de notre intégrité territoriale. La justesse de notre cause et surtout la débilité de la sienne à ce propos, a fini par dissuader cet agissement misanthrope.

Il est bien certain que cette renonciation salutaire est dictée, tout d’abord, par un examen de fond, mené par les hautes sphères de l’Etat des vikings. En fait, quand les actuels gouvernants, du moins une frange parmi eux, étaient à l’opposition, ils concoctaient une position hostile, allant jusqu’à déposer, en décembre 2012, une motion de reconnaissance de la RASD, à l’égard de la question nationale, aiguillonnés par les thèses haineuses que leur faisait ingurgiter, sans répit, nos voisins de l’Est. Cet endoctrinement fallacieux, monté de toutes pièces par la junte algérienne, des années durant, a fini par façonner cette horde suédoise sur une résolution unilatérale. Il faut bien reconnaitre que, entre temps, notre diplomatie était aux calendes grecques !

Aujourd’hui, une fois les opposants montés au pouvoir, les nouveaux soubassements leur apparurent, sans doute, bien différents que par le passé. En effet, cette décision vipérine semblait s’assagir, au vu de la réalité criante qui s’offrait, progressivement à leurs yeux, confortée, sans nul doute, par les entrevues entamées dernièrement à Stockholm, par une délégation partisane marocaine avec des décideurs suédois. Par la force des choses, ces derniers auraient, à coup sûr, saisi le rôle avant-gardiste que joue notre pays dans la scène arabe et européenne, en tant que nation émergente, résolument tournée vers les fondements de la démocratie et des droits humains. En plus de son apport aussi efficace que rassurant qu’elle fait valoir, en termes de lutte contre le terrorisme, sous toutes ses formes et de maintien de la stabilité dans la région, de par sa position géostratégique de charnière entre l’Europe et l’Afrique.

D’autre part, il ne fait certainement pas de doute que le pays nordique tire la conclusion de son rangement au fantasme polisarien et se voit, en conséquence, beaucoup trop circonspect vis-à-vis de ce potentiel marocain pour s’évertuer à s’engouffrer dans des calculs velléitaires, aux plans économique et commercial. D’autant plus que le Maroc constitue un partenaire privilégié pour l’Union Européenne et, de ce fait, lui dédie, sans bavure, le statut avancé, sans parler de la position européenne claire qu’elle ne cesse de prôner en direction de la proposition de l’autonomie des provinces du sud, sous la souveraineté nationale.

Cette attitude suédoise en faveur du respect de l’intégrité territoriale, est-elle une victoire dans ce dossier artificiel ? C’en est une, bien évidemment ! Encore faut-il continuer à ne jamais baisser le bras devant les vicissitudes qui s’opèrent sans cesse, au niveau international dont les allégations malveillantes se poursuivent, éternellement mues par les entrains hégémoniques, comme tente de perpétuer vainement l’Algérie. Certes, celle-ci vient de perdre, peut-être, un combat avec la Suède, mais sûrement pas la riposte grincheuse !

Saoudi El Amalki

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