La violence dans nos écoles

On ne cessera jamais de le dire. Au-delà de son impact positif sur les enfants, en termes d’apprentissage, l’école marocaine s’attelait à un rôle beaucoup plus important, en matière de valeur et de civilité. Certes, l’ambiance générale qui prévalait autrefois, caractérisée par le respect est bien différente de ce qui se passe aujourd’hui. D’autres comportements apparaissent et enveniment les rapports petits/adultes. La profusion de nouveaux moyens de communication détériore ces relations, à tel point que l’échange direct entre les générations se fait de plus en plus rare et indigent.

Depuis déjà longtemps, les espaces scolaires, sont le pôle d’attraction des conduites négatives qui nuisent grandement aux valeurs éducatives censées être de priorisées. Ces actes de violence, qui s’amplifient à une cadence préoccupante, sèment, en effet, un climat de terreur et de désarroi, tant aux abords du lycée qu’à l’intérieur. De surcroît, l’abondance de ces pratiques qui demeurent est de nature à contaminer les plus «innocentes» des élèves, perpétuelle proie à la délinquance juvénile qui s’offre à portée de main. Tout un travail de fond est à entreprendre pour préserver nos enfants mineures de la dérive multiforme.

Certes, l’autorité éducative, toutes constituantes réunies, se doit de s’atteler à une campagne de mobilisation  face aux dangers destructifs, en tant que berceau de sécrétion pédagogique des idéaux humanistes. Toutefois, l’intervention d’autres autorités sécuritaire, administrative et judiciaire est judicieuse pour mettre fin à ces dérapages de jeunes nocifs, mettant en péril toute une harmonie sociétale montante.

Dans ce sens, des rondes policières continuelles, en particulier pendant les heures de pointes, sont sollicitées, afin de mettre la main sur les semeurs de zizanie estudiantine, sans pour autant  épargner les enfants gâtés des personnalités influentes de la ville qui, une fois pris dans les filets de la police pour un délit quelconque, sont immédiatement relâchés, suite à un simple appel téléphonique de leurs pères richissimes. Il n’y a pas longtemps, les services de la sûreté nationale ont entamé, en partenariat avec le secteur de l’éducation nationale, des séries de rencontres avec les apprenants pour sensibiliser sur les préventions contre la violence scolaire. C’est une bonne initiative à valoriser, car elle s’insère dans une dynamique de propagation des valeurs de civisme au sein des couches sociales.

La besogne n’est pas du tout de tout repos, d’autant plus que la violence et la débauche prolifèrent dans l’enceinte de l’école. Toutes les constituantes de l’enseignement et d’autres se devront de coopérer pour cette ébauche.

Saoudi El Amalki

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