L’Algérie au pied du mur !

Ce qu’on disait tout bas, se dit, maintenant, au grand jour. C’est ce que semble dire les composantes de la société du voisin de l’est. Aussi bien dans l’instance de députation que dans le champ politique et médiatique, on n’a plus la boule à la gorge de vomir ce qui gène dans les tripes et cracher ce qui ne va pas. Le peuple en a ras le bol et, progressivement, marmonne son malaise, partout sur le sol de son pays, en mal de vivre. La Kabylie accentue sa pression et le reste des régions gémit sous les affres de l’exclusion.

Là-haut, le chef moribond égrène, dans son siège roulant, les grabuges d’un pays, au bord de la banqueroute. La junte, vieillotte et barbonne, ne sait plus à quel saint se vouer, face à la rébellion imminente. Ce que devrait arriver, arrivera, sans doute. La malédiction du mauvais voisinage sonnera le glas, diraient les superstitieux de l’autre côté de la frontière cadenassée. Durant plus de quarante ans, on s’est amusé à mener la vie dure aux voisins, pour s’accaparer le mirage hégémonique, au détriment des peuples respectifs, en quête de la paix et de la concorde.

A présent, les algériens n’en peuvent plus, eux qui ont milité, aux côtés des marocains, pour le recouvrement de l’indépendance. Ils ne sont plus dupes, car, à la longue, les menteries se dévoilent et succombent comme des fétus de paille. Le gaz et le pétrole qui leur devraient être destinés pour l’essor et la prospérité de leur existence, sont pillés et versés dans les comptes bancaires de l’Occident. La chimère séparatiste qui faisait office de canular se dissipait telle une brume à l’horizon écarlate.L’heure de vérité s’apprête à retentir…

L’intelligentsia, à l’image de Rachid Boudjedra et consorts, resserre l’étau et émarge une clameur au nez de cet invalide qui agonise dans les civières tricolores. Sans suite ni audience, d’ailleurs ! L’Etat est aux abonnés absents. Qui sème le vent, récolte la tempête, disait la maxime de naguère ! L’Algérie, au peuple vaillant et téméraire, souffre le calvaire et tâtonne la gâchette de la mutinerie. Son printemps, encore plus déchainé, s’entrevoit dans les écumes de la mer ronronnante. Désormais, le changement tant attendu par les populations miséreuses, est à peine quelques lieues !

On ne peut alors que déplorer cette situation dont les griefs débordent de toutes parts. La partie cachée de l’iceberg se découvre sans cesse, à l’instar des camps de Tindouf dont les réfugiés se lamentent et se révoltent, à longueur de journée. Le fil du mensonge est court, a-t-on envie de dire, dans de telles circonstances scabreuses !

Saoudi El Amalki

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