Le mal de maire !

On a beau enfanter les meilleurs textes régissant le traitement des affaires publiques, la problématique de la gouvernance représente constamment, une réelle entrave à l’appareil communal. Nombre de maires des collectivités territoriales endurent les affres de ce déficit contraignant.

En plus de leur incompétence à cet égard, certains «excellent » aussi par des actes peu clean. Dans bien des cas, la démocratie locale est au pied du mur ! En dépit de l’avancée notoire qu’enregistre notre
pays au niveau de l’Institution, fort confortée par la révision de la Loi suprême. Les exemples saillants de cette déchéance sont monnaie courante, un peu partout sur le territoire national. Certains «montent» leur tête et se considèrent bien au-dessus de la loi, mus par un narcissisme béat. D’autres sont littéralement émoussés par la mainmise des autorités locales et dépassés par le cours des événements locaux. Une autre frange ne se soucie guère des affaires locales et se sert de la commune pour «soigner» son statut social…

Il est donc bien clair que, dans nombre de cas, le bateau communal chavire, à cause de la démission de son équipage. Les maires sont sommés par le mal de mer ! Avec cette dérive, la commune ne parvient jamais à bon port.

Les constats sont criards ! Le domaine public est souvent accaparé, réquisitionné, envahi au grand jour. Et les services d’ordre dans tout cela ? Pas grand-chose ! S’ils parvenaient, eux aussi, à se frayer un chemin dans cette viscosité humaine, ils seraient chanceux, car les marchands ambulants n’ont plus aucun respect pour les hommes en uniforme. Et si par mégarde l’un des policiers ou mokhaznis osent s’en prendre à ces «ferrachas» qui se comptent désormais par milliers, ils sont, ipso facto,couverts d’injures  et d’offenses les plus obscènes. La marée des marchands ambulants ne fait donc que grossir de jour en jour,depuis que les autorités ne peuvent pas intervenir pour mettre un terme à cette hémorragie.

D’aucuns diraient que cette situation critique de la ville où
l’anarchie bat son plein s’étendra, tant que certains maires continueront à faire la sourde oreille, pour des raisons électoralistes. En tous cas, le dossier des marchants ambulants, à titre d’exemple, qui prend aujourd’hui une dimension sociale des plus déconcertantes, tend, à coup sûr, à se compliquer pour devenir une véritable bombe à retardement, car nombre de démunis et de laissés-pour-compte, face à la précarité de la vie, se sont transformés en vendeurs ambulants, dans nombre de villes du pays.

Saoudi El Amalki

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