Les couacs de la fiscalité

La réforme de la fiscalité s’accomplit dans le tas. A n’en pas douter, elle représente, aux côtés d’autres chantiers névralgiques, un atout majeur dans l’expansion tous azimuts à laquelle le royaume aspire, depuis un certain temps. Dans notre pays, la fiscalité dans la loi des finances, occupe une place de choix, dans les débats et analyses de tous les acteurs politiques.

En effet, il est question de mettre en exergue, à notre sens, les quatre principales mesures fiscales, à savoir, l’élargissementdel’assiette fiscale afin d’assurer l’équité, l’allègement du fardeaufiscal en direction des entreprises, le soutien de la solidaritésociale et l’appui de la confiance entre l’administration et lescitoyens.

Il convient également, dans le même ordre d’idées, d’insister sur le fait quele législateur vise à encourager l’entreprise, en tant que levierde la productivité, à travers des motivations substantielles à ceniveau.

Il s’agit également de transformer progressivement le commerceinformel en activité décente et viable, à partir l’accompagnementet la structuration des entreprises, ainsi que la prolongation dustatut transitoire pour garantir l’intégration des sociétés, jusqu’au31 décembre 2016.

Il va sans dire pareillement que les entreprises, sont appelées à déclarer la réalité de leursituation fiscale vis-à-vis de l’Etat, d’autant plus que les fraudesau niveau des factures connaissent des ascensions préoccupantes. Lesservices de la fiscalité sont là pour aider les entreprises dans cesens, avec tout ce que cela implique en termes de facilités et desolvabilités. Il faut dire enfin, que cette importante réforme aété suivie d’un large échange, au niveau des acteurs non seulement politiques, mais également des instances associatives, professionnelles et d’autres intervenants.

La problématique est d’autant plus sensible qu’elle rencontre des handicaps sérieux, à plusieurs niveaux, notamment au niveau du secteur informel.

En effet, cette entrave constitue un véritable frein de l’économie, en termes de redevances fiscales. D’autre part, il est judicieux aussi de soulever une autre contrainte administrative qui assène un coup dur à la fiscalité. Dans nombre de secteurs de l’administration, la fuite fiscale est criarde, en particulier dans les services portuaires où le poisson est «pillé», à toutes les phases de l’exploitation halieutique, à savoir aux quais, lors du déchargement du poisson, à la criée, pendant la vente et l’achat, au pont-bascule, durant la pesée. Tout au long de ces étapes, les multiples services évoluant dans le port « subtilisent » leurs parts, en connivence parfaite, au détriment des revenus de taxation de l’Etat, à tel point que ce dernier n’en comptabilise que des «miettes».

Saoudi El Amalki

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