L’université annuelle du PPS

Le rassemblement du PPS autour de la thématique du secteur et des services publics a constitué une opportunité propice de mettre en exergue les défis décisifs à relever dans les plus brefs délais. Une occasion idoine pour le secrétaire général du parti, Mohamed Nabil Benabdallah, de revenir sur nombre de sujets essentiels, lors de son discours d’ouverture devant une large assistance de divers horizons.

Se référant aux thèses du 9ème congrès national, le leader du PPS s’est focalisé sur le rôle développemental de l’Etat, fondé sur un secteur public fort, susceptible de tonifier l’apport de tous les autres partenaires, notamment le secteur privé et les communes territoriales. Ce piédestal de base, conforté par le concours des différents acteurs, est de nature à raviver les politiques publiques allant dans le sens de l’assouvissement des besoins sociaux et l’endiguement des disparités sociales et spatiales.

A cet égard, il ne fait pas de doute que le secteur privé est également un levier indéniable de l’expansion, dans la mesure où il valorise le potentiel de l’initiative privée, dans le cadre des règles et des normes mises en vigueur. Cependant, le droit de regard et le devoir de l’Etat de préserver les axes stratégiques s’avèrent sans équivoque, afin d’éviter de se faire piéger, comme c’est le cas de la société SAMIR au sujet de laquelle l’intervention ferme de l’Etat a mis fin aux manœuvres de la pression voire le chantage.

Dans le même sillage, l’éveil de l’Etat est aussi capital au niveau de la gestion déléguée dont la gouvernance est sujette à une multitude de défaillances relatives aux cahiers des charges. En effet, la confection de ces documents se devrait d’être soumise à un examen pointilleux et rationnel. En plus de la compétence requise, l’Etat est amené à se doter de la capacité de contrôler la gestion de ces opérations, au moment de la mise en application, car il y va de la décence et de la sécurité des citoyens.

Cette rencontre de haute qualité a donc constitué une réelle plate-forme de faire le point sur l’état actuel de la primauté du secteur public et de l’auxiliariat du secteur privé dans les services névralgiques, tel l’éducation nationale et la santé. De même, le SG du partin’a pas manqué non plus, de passer en revue, dans son allocution inaugurale, les tâches primordiales qui taraudent l’opinion publique nationale, durant le reste du présent mandat de l’exécutif. Pour Nabil Benabdallah, il est question, en fait, de clore les dossiers de l’amazighité et du système des retraites.

L’adoption de la loi organique inhérente de l’officialisation de la langue amazighe est d’autant plus insistante qu’elle protège le pluralisme linguistique et culturel du royaume. De ce fait, cette démarche ne saurait être proie à la surenchère ni à l’atermoiement, tout en prônant une approche égalitariste des deux langues officielles et tenant en compte la progressivité nécessaire pour ce faire, à travers une un traitement globalisant, inclusif et concerté. De par son aspect urgentissime, la réforme des retraites est tributaire de mesures axées sur une conception globale et solidaire. Effectivement, l’actuel gouvernement auquel revient le mérite de s’y approcher pour de bon, a mis en avant un programme basé sur l’élargissement de la couverture de santé et de retraite, du fait de la prévoyance sociale a toujours constitué une assise de la solidarité, au profit des larges couches sociales, en particulier la classe ouvrière et l’ensemble du prolétariat, comme l’a constamment défendu le PPS.

A cet effet, le parti se veut partisan de l’annonce d’un tableau de bord pour cette besogne, à base de l’extension et de la généralisation de la couverture, l’amélioration de la gouvernance du secteur, par le biais de l’unicité des caisses de retraite en pôle public et pôle privé, le rehaussement des services de la caisse nationale de la sécurité sociale, la lutte contre toutes les formes de dérapage…

Saoudi El Amalki

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