Plus jamais ça !

Une journée des plus atroces, appelée communément, «jeudi noir» que celle vécue, hier, dans nombre de villes du pays, plus particulièrement à Inezgane ! En effet, depuis quelques temps, les enseignants stagiaires se manifestaient contre ce qu’ils appellent injustice contre les deux décisions du ministère relatives à la formation/recrutement et bourse.

Ce jeudi encore, ils se sont manifestés dans la rue, dans le calme et l’ordre. Seulement, des unités du service d’ordre ont réagi, cette fois-ci, d’une manière féroce pour tenter de les disperser. Cette manière forte qu’on peut même qualifier de cynique a dépassé toutes les limites du tolérable. Des jeunes tabassés et réduits, pour une bonne partie, en sang et plaies saillantes n’en revenaient de ce traitement qui revoie aux années de plomb.

Qui a donné l’ordre de se comporter de la sorte envers des manifestants qui revendiquent leur doléance et que la constitution, à travers nombre d’articles, garantit entièrement ? quelque soit la partie qui a ordonné cet agissement despotique, on ne peut que déplorer et condamner cette conduite. Car, dans état de droit et des institutions, on peut recourir à la force sous ses formes inadmissibles. La force de cette manière ne peut qu’envenimer davantage les rapports, hypothéquer les avancées notoires vers l’instauration des fondements de la démocratie et de la liberté, et affecter le principe du dialogue entre les parties antagonistes.

D’aucuns diraient que cette conduite inhumaine est commanditée par des rouages qui visent à altérer l’image de l’exécutif, à la veille des échéances électorale, puisque les populations, sans doute manipulée par cette machination, s’en prennent maintenant au gouvernement. Tout en regrettant également ces coups bas, il y a lieu de réagir, dans le calme et la sérénité, pour mettre un terme à cette situation, en passe de prendre des tournures dramatiques. D’autre part, il est pareillement impératif de cesser de faire appel à ces comportements visant à désamorcer les mouvements de protestation par la brutalité.

Saoudi El Amalki

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