Affaires scabreuses d’incendie!

Dans la capitale du Souss, deux incidents orduriers sentent le roussi. Le dénominateur commun de cette affaire louche n’est autre que l’incendie. En apparence, ce feu qui éclate et réduit à néant des lieux de valeur, peut relever d’un fait divers, mais, dirait-on, dans le jargon familier, «il n’y a pas de fumée sans feu !».

En effet, la coopérative Mabrouka, sis à la zone industrielle Tassila, a subitement été carbonisée, d’une traite. En fait, cet accident qui serait occasionné par un acte d’inadvertance, coïncide, comme par hasard, avec la construction d’une station d’emballage de la même structure coopérative, située sur la double voie d’Agadir vers Taroudant et dont les travaux sont presque inachevés. Une coïncidence qui laisse, effectivement, toutes les portes ouvertes à des interprétations multiples. Cet incendie qui a éclaté vendredi dernier et qui a complètement rasé la coopérative en question, pourrait alors prendre des tournures plutôt criminelles. Déjà, les mauvaises langues avanceraient qu’il s’agissait d’une «duperie» visant le capital du contrat d’assurance incendie dont le montant s’élèverait à plus de 30 millions de dirhams. On en parle et on n’arrête pas d’en parler dans les milieux divers dans le Souss, tant que les éclairages ne sont pas assez braqués pour élucider ce dossier brûlant.

L’autre incendie, toujours dans la capitale du Souss, concerne, cette fois-ci, la société de promotion immobilière, Agadir Bay, dans le quartier Founty, dit communément SONABA. En effet, il y a moins d’une semaine, un feu violent a surgi dans les locaux de l’entreprise et a réduit en cendres tous les archives de la société, notamment les compromis de vente, des chèques des éventuels acquéreurs, des avances de cession d’appartements en copropriété…Là aussi, on se questionnera sur les tenants et aboutissants de cette affaire. L’incident est-il un fait fortuit ou un acte assassin? C’est la question que se posent les observateurs tout acabit.

On aura donc cité ces deux exemples qui auraient peut-être, le même scénario, assez fréquent dans notre pays. On se souviendra, dans ce sens, des incendies qui auraient éclaté dans des souks ou des lieux de commerce informel et dont les raisons sont souvent malintentionnées, un peu partout dans notre pays. Il faut bien dire que dans nombre de cas d’espèce, les bonnets de l’immobilier seraient derrière ce genre de comportement illicite dont les victimes essentielles ne sont autres que les «petits» citoyens qui se voient, du jour au lendemain, confisquer leurs biens.

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