Agadir, à l’heure des investissements!

Il ne fait pas de doute que le volet des investissements constitue le cheval de bataille pour tout développement, plus spécialement au sein d’une métropole locomotive, comme Agadir. Depuis déjà des lustres, la ville s’adjugeait une certaine dynamique qui faisait d’elle le point de mire des capitaux destinés à des projets, en particulier dans le domaine de l’immobilier.

Compte tenu de la refonte d’une cité quasi-démolie, l’urbanisation allait bon train, aussi bien dans le public que le privé. Or, chemin faisant, on se limitait au stade de l’édification des lotissements pour l’habitat ou encore des bâtisses à vocation administrative. On se souciait peu des édifices à caractère économique qui engendreraient une réelle dynamisation du tissu cosmopolite et ouvriraient des horizons plus spacieux à ce propos. L’activité industrielle se raréfie, excepté des fabriques de farine de poisson et des unités agro-alimentaires, favorisées par l’essor agricole et halieutique de la ville, en pleine effervescence.

Certes, on ne peut passer sous silence le fait que l’impulsion notoire que la cosmogonie touristique et la genèse portuaire ont imprimé à l’évolutionnisme multiforme, ravivait sensiblement les veines de la ville martyre. Cependant, au regard de sa gestation féconde, au lendemain du cataclysme, elle devait se hisser à un rang métropolitain encore plus efficient, en matière de notoriété citadine. On se souvient, il y a des années, comment les décideurs de la plus haute pyramide de la ville traitaient les investisseurs qui comptaient concrétiser des ébauches de projets d’envergure.

Une fois dans le bureau du grand chef, le détenteur du projet est soumis à un matraquage spéculatif, allant jusqu’à lui suggérer de se constituer en associé de l’esquisse sur plan. Fortement mis sous le choc de la  déception amère, l’investisseur plie bagage et claque la porte. Une attitude abjecte qui a le plus souvent, marqué les rapports autorités/investisseurs, il y a quelques temps.

Aujourd’hui, les investisseurs ont du mal à recouvrer la confiance égarée dans le rouage de la complexité procédurale et de la subtilisation assassine. A présent, nationaux et étrangers sont toujours pris par la réticence, quoique les comportements aient sensiblement évolué ces derniers temps, au bonheur des aménageurs-développeurs. Dans ce nouveau climat des affaires, il importe de communiquer encore davantage à cet égard, d’autant plus que la ville est encore vierge, en termes de drainage des investissements. Pour sa part, l’Etat est appelé à combler cet énorme déficit en transformant la ville en grande mégalopole satellitaire, à travers des méga-projets susceptibles d’accélérer la cadence de la croissance tous azimuts.

Il est bien vrai que des efforts considérables sont déployés, notamment au niveau du conseil régional, en parfaite symbiose avec les différents partenaires institutionnels et professionnels. Il serait redondant de citer tous les projets réalisés à ce sujet, mais l’apport étatique dans cette relance, il faut bien le reconnaître, est quasiment insignifiant, mis à part les projets de l’enseignement supérieur qui seront ponctués par le CHU, ainsi que le grand stade d’Agadir et bien d’autres, certainement en perspective.

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