Agriculture et pêche: Pas de problèmes d’approvisionnement

Les secteurs de l’agriculture et de la pêche maritime disposent de mécanismes et de visions bien définies leur permettant de répondre aux exigences de la production durant cette conjoncture difficile, a affirmé lundi à Rabat le ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Aziz Akhannouch.

En réponse à une question centrale à la Chambre des représentants sur «la stratégie gouvernementale pour la promotion du secteur agricole dans un contexte de propagation de la pandémie du coronavirus», M. Akhannouch a indiqué que la période du confinement sanitaire a démontré l’importance capitale des secteurs de l’agriculture et de la pêche maritime, comme elle a montré leur résilience face aux crises les plus aiguës et leur capacité d’absorption des chocs.

Selon le ministre, les deux secteurs n’ont pas éprouvé de difficultés pour jouer leur rôle central dans la poursuite de l’approvisionnement régulier des marchés en quantités abondantes à des prix abordables. Le potentiel de l’agriculture et de la pêche est le fruit de dix ans d’actions et d’investissements dans le cadre des Plans «Maroc vert» et «Halieutis», lancés sous le Haut patronage du Roi Mohammed VI.

Relevant la production céréalière, il a souligné que celle-ci n’a baissé que d’environ 5% en termes de PIB agricole et qu’en dépit de la faiblesse enregistrée, la plupart des autres filières agricoles sont en bonne situation.

Le responsable gouvernemental a, d’autre part, évoqué la crainte exprimée par son département au début du confinement de voir augmenter le prix de la viande, en particulier après la fermeture des marchés, soulignant que grâce au suivi initié par les ministères de l’Intérieur et de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, le plus grand nombre de marchés ont été ouverts et les prix ont pu être stabilisés à nouveau.

S’agissant du programme de distribution d’orge subventionnée, M. Akhannouch a expliqué que 80% des première et deuxième phases de cette opération ont été mises en œuvre avec la distribution de plus de 2.5 millions de quintaux. «Des efforts ont également été déployés en ce qui concerne les cultures printanières, puisque les objectifs définis ont été réalisés alors que 25% des objectifs fixés pour les cultures d’été ont été déjà obtenus, chose qui permettra de couvrir les besoins nationaux et de répondre aux exigences d’exportation jusqu’au décembre», a-t-il précisé.

Sur le registre des agrumes, des olives et des arbres fruitiers, le ministre a noté que les indicateurs préliminaires des récoltes sont prometteurs et qu’il serait impossible de fournir des estimations précises à cet égard avant septembre.

En ce qui concerne les cultures sucrières, la production de la betterave sucrière dans la région du Gharb devrait atteindre un million et 200 mille tonnes, a-t-il indiqué, ajoutant que ce chiffre sera atteint pour la première fois depuis l’introduction de cette culture dans la région au début des années soixante, grâce au rendement élevé d’environ 140 tonnes/ha.

Le même constat a été observé pour les récoltes de la canne à sucre et du riz qui ont commencé à obtenir des résultats record pour la première fois, et ce à la faveur de l’augmentation des revenus des agriculteurs qui s’y consacrent, a poursuivi le ministre qui explique cette performance notamment par la réalisation d’importants investissements dans le secteur ainsi que par les efforts déployés dans le domaine des semences.

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