Anachronisme, gérontocratie et droit à la souveraineté et au développement

Omar Hilale devant la 4e Commission de l’Assemblée générale de l’ONUL’Ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès des Nations Unies, Omar Hilale, a fait une déclaration magistrale, mardi devant la 4ème Commission de l’Assemblée générale de l’ONU, sur le conflit autour du Sahara marocain. En voici une synthèse:

La légitimité des élus du Sahara face

L’Ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès des Nations Unies, Omar Hilale, a déclaré, mardi devant la 4ème Commission de l’Assemblée générale de l’ONU, que les élus du Sahara sont les représentants légitimes des populations de la région.

Développant son argumentaire, l’Ambassadeur Hilale a procédé à une démonstration magistrale pour expliquer pourquoi les élus du Sahara sont les représentants légitimes des populations de la région. Pour ce faire, il est impératif de répondre à plusieurs questions préjudicielles, en interrogeant le concept même de la représentativité, a-t-il dit.

C’est dans ce cadre, qu’il s’est interrogé qu’un groupe armé, en l’occurrence le « polisario », est-il habilité à représenter une population, lorsqu’il la séquestre, lui-même, dans des camps, embrigade militairement ses enfants et viole ses droits les plus fondamentaux?

La représentativité, s’est encore interrogé M. Hilale, découle-t-elle d’élections libres, transparentes, inclusives et démocratiques, ou de désignation autoritaire de gérontocrates qui vivent sur la tragédie humanitaire des quelques 40 000 habitants des camps de Tindouf depuis plus de quatre décennies?

Un mouvement séparatiste créé plus d’une décennie après l’inscription de la question du Sahara à l’ONU, par le Maroc, en 1963, peut-il prétendre représenter la population de ce même Sahara ? a poursuivi l’Ambassadeur Hilale.

La réponse à toutes ces questions, a-t-il dit, « est un non catégorique : l’auto-proclamation du « polisario » de représentant des populations du Sahara est la négation même de la légitimité. Elle n’a ni fondement juridique, ni légitimité populaire, ni soubassement démographique et encore moins une validité historique ».

« Les vrais représentants du Sahara, dont certains se sont adressés à vous la semaine dernière, ont été librement choisis par la population du Sahara marocain, en septembre 2015 et octobre 2016 », tranché M. Hilale. « Ces élections libres, transparentes et démocratiques ont été confirmées dans les rapports du Secrétaire Général de l’ONU et sa Représentante Spéciale au Sahara, ainsi que les observateurs internationaux qui ont suivi ces scrutins », a-t-il rappelé, ajoutant que les vrais représentants du Sahara sont ceux qui vivent parmi la population de cette région du Maroc, gèrent ses affaires quotidiennes et œuvrent pour son émancipation politique et son développement socio-économique.

La légitimité des élus du Sahara marocain, en tant que Représentants de cette région, a été reconnue, ici même au sein des Nations Unies et ailleurs, durant cette année 2018, a souligné Omar Hilale, en faisant remarquer que pour la première fois, deux élus du Sahara marocain ont participé officiellement, en tant que représentants de cette région, lors du dernier séminaire du C24, tenu à Grenade en mai dernier.

Les élus du Sahara Marocain ont pris part, en cette capacité, pour la première fois, également, à la session de fond du C24, tenue à New York en juin dernier, a-t-il rappelé, notant que l’Envoyé Personnel Horst Kohler a eu des entretiens avec ces élus locaux lors de sa dernière visite au Sahara, comme cela est consigné dans le dernier rapport du Secrétaire Général, au Conseil de Sécurité, publié la semaine passée.

« Les élus du Sahara sont devenus des interlocuteurs privilégiés de nombreuses Instances régionales et internationales, dont notamment l’Union Européenne, pour tout ce qui concerne le développement socio-économique de leur région », a conclu l’Ambassadeur Hilale.

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