Assa et Bouizakarne : Valoriser le patrimoine local

Dans une ambiance conviviale, la société civile s’est distinguée à Assa Zag et Bouizakarne, le weekend dernier, par des activités aussi instructives qu’attractives. En effet, le centre de la jeunesse sahraouie pour la création sociale d’Assa et l’association Al Intilaka pour l’enfance et la jeunesse à Bouizakarne ont mis sur pieds une panoplie d’actions avec un dénominateur commun : la préservation du patrimoine local riche et typique.

Le centre de la jeunesse d’Assa s’est surtout focalisé, sur sa seconde rencontre régionale des oasis, du 18 au 20 décembre dernier. En partenariat avec l’agence du sud, cette manifestation, soutenue également par la province d’Assa, a drainé une flopée d’intéressés et de personnalités dont Ahmed Belcadi, doyen de la faculté des lettres et sciences humaines de l’université Ibn Zohr d’Agadir, accompagné d’Abdelatif Zefzaf, enseignant-chercheur à la même faculté. Cet événement qui a connu aussi un engouement tout particulier au sein de cette contrée reculée du Royaume, de par l’intérêt qu’il porte à ce créneau ancestral, a constitué pareillement une belle occasion pour les décideurs locaux, les acteurs socioéconomiques et les académiciens de débattre des problématiques et des opportunités de développement de ces régions au potentiel patrimonial et naturel de haute valeur historique et civilisationnelle. A ce propos, le gouverneur de la province d’Assa s’est montré réactif pour une coopération constructive avec l’université et la faculté en question dans le domaine de la recherche et le développement local, à travers un certain nombre de démarches concrètes, en particulier le centre de recherche de Tarkz dont la fondation remonte en 1920, mais fait l’objet actuellement d’indifférence criante, en dépit du rôle important qu’il s’assignait, il n’y a pas longtemps.

Pour ce qui est de l’association Al Intilaka de Bouizakarne, il s’est agi, en fait, de la tenue de la première rencontre régionale du patrimoine du sud marocain sous le mot d’ordre «le patrimoine culturel matériel et la mise en avant de l’identité et de la mémoire collective». Appuyée par le ministère de la culture et la province de Gulemim et en coopération avec l’université Ibn zohr, cette activité qui s’est déroulée les 19 et 20 décembre à la maison de la culture et de la jeunesse, s’est caractérisée par un programme varié et enrichissant. C’est ainsi que les organisateurs se sont penchés sur des ateliers de formation en direction des jeunes de cette région, des conférences régionales autour des thèmes ayant trait au patrimoine, à des expositions des travaux manuels et des ébauches créatives, ainsi que des visites des sites de cette zone.

Saoudi El Amalki

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