Au-delà du concept obsolète de l’espace

Rachid Fassih, un plasticien sans bordures

Saoudi El Amalki

De quel bois se chauffe Rachid Fassih, l’icône enflammée de ces artistes qui révolutionnent l’écriture plastique, dans son concept libre de tous carcans figés ? Un jeune dont la passion artistique au large sens du terme, serait aussi synonyme d’aventure dialectique sur la vision idéelle et la pensée esthétique de la novation. En fait, il y va au-delà des frontières spatiales du système réflexif habituel pour embarquer dans les dédales de l’art sans nulles bordures, tout en se gardant de rester frontalier avec les exigences du percepteur et de son entourage  matériel. Rachid Fassih s’insurge résolument contre l’immuabilité de l’art et la rigidité du traitement, au point de stratifier les séquelles mentales, cumulées des lustres durant, sur les reliefs de la construction du goût et du plaisir de voir. De ce fait, il s’en va proscrire la notion du temps et de l’espace, en vue de permettre une interactivité sans cloison ni balustrade, au plus loin possible dans l’aptitude imaginative du récepteur. De par sa formation de sciences sociales, il se veut adepte de cette pensée liée à la sociabilité humaine et en fait son cheval de bataille pour s’ingénier à abroger les freins de la libre-interaction dans l’art plastique. Ce serait, au fait, le triomphe de l’esprit sur des boulets stéréotypés qu’on aura traînés depuis des bas âges, par les usages despotiques de la superstructure des sociétés soumises. Rachid Fassih ne se contente jamais du préétabli, de l’achevé et de l’accompli, mais il estime que la toile ou l’objet remodelé transcende la vérité, car nul n’en détient l’exclusivité encore moins l’apanage. Le peintre espagnol, Pablo Picasso disait un jour à ce propos : « S’il y avait une seule vérité, on ne pourrait pas faire cent toiles sur le même thème! ». Mais, le créateur du classique chef-d’œuvre de tous les temps : « Guernica », reconnaît également que «  l’art est un mensonge qui nous permet de dévoiler la vérité ! ». De quelle vérité parlait-il vers la fin du siècle écoulé ? Incontestablement, celle à laquelle se fient des grands révolutionnaires de l’art plastique contemporain comme furent le fondateur du mouvement cubiste, l’artiste ibérique, en compagnie de Georges Braques ou encore Paul Césanne. Celle de la liberté de se laisser planer dans les auréoles de l’âme et du cœur, plus loin que les barricades cloîtrées de la temporalité et de la spatialité…Rachid  Fassih s’échappe de la geôle du tableau, en fait anéantit les barreaux et s’empresse de respirer les souffles de la liberté, par le biais des épaves abandonnées tels le fer rouillé, le bois délaissé, l’objet usité dont il fait usage pour sécréter des merveilles en pédagogie de l’humanité. Il s’en inspire fort quoiqu’en état embryonnaire de ses recherches libératoires dans les écheveaux de la pratique plastique. Il ne cesse de fouiller dans les sentiers battus de l’expression ininterrompue et en déduire que « c’est une conception pionnière de l’action créative marocaine qui démolit le concept des frontières ! ». Aussi bien sur un fusain que sur l’aquarelle ou sur une fresque, le peintre ne se sentira pas cerné de tranchées qui limitent ses rêves en couleurs et mouvements. Plus il est plein dedans sans clôtures, plus il devient existentiel, par ses sensualités affectives qu’il fait mouvoir et émouvoir, comme préconisait le philosophe allemand, Friedrich Nietzsche à ce propos : « L’artiste n’est pas uniquement le créateur du travail artistique et esthétique, mais il est lui-même esthétique de sa propre existence ! »… Sur le plan personnel, Rachid Fassih est très connu dans les milieux de l’art et de la culture pour ses qualités exemplaires d’artiste fin, affable et assidu dans sa conduite avec ses collègues plasticiens et intellectuels. Il force toujours le respect et la considération de son entourage, par sa probité infaillible et sa persévérance constante. Il est également réputé pour son attachement à la ville où il a grandi et se montre serviable et cordial avec tout le monde. En plus de sa passion pour les arts plastiques, Rachid Fassih est aussi un fervent militant de la question de l’écologie à l’adresse de laquelle il fondait une structure associative baptisée « paysage », très active sur la scène  environnementale à l’échelon régional et national. Enfin, il vient de tenir, en marge de la 18ème édition du festival cinéma et migration d’Agadir, une belle exposition à laquelle a assisté une pléthore de cinéastes et d’institutionnels notamment un cortège de personnalités israéliennes, en présence du Wali de la région Souss Massa.

Curriculum Vitae de Rachid Fassih

  1. Formation Etudes
  2. Licence en sociologie à la faculté des
  3. lettres et sciences humaines Agadir 2011
  4. Diplôme des études en sociologie université Ibnou  Zohr 2010
  5. Diplôme du Centre Pédagogique Régional de Marrakech Section Arts Plastiques en 1996
  6. Bachelier des Arts Plastiques à Marrakech 1994
  7. Travaille depuis 1996 au MEN
  8. Expose depuis : Octobre 1990
  • Activités artistique et culturelle depuis 1990
  • Plasticien, photographe et sculpteur.
  • Professeur des Arts Plastiques à l’institut d’épanouissement et des arts Agadir.
  • Fondateur et Président de l’association paysages de l’environnement et la culture
  • Membre fondateur de la coordination des artistes Région Souss massa
  • Président fondateur de Horizon Bleu des Arts plastiques 2002/2007.
  • Membre Fondateur et vice-président de la Fédération d’Artistes Plasticiens du Sud.
  • Ex Conseiller communal à la ville d’Agadir chargé des affaires culturelles à la  Mairie d’Agadir 1997/2003
  • Expositions
  • Musée de patrimoine amazigh Agadir février 2020 à la Galerie belka Agadir décembre 2019
  • Hôtel royal atlas Agadir Décembre 2019
  • Festival Tifawin juillet 2016
  • Ecole d’épanouissement Agadir juin 2019
  • La nuit des galeries galerie sous-sol Agadir
  • Cervantès Marrakech 2012
  • Venlo Pays-Bas 2O11
  • Hôtel Tikida Beach Agadir 2011
  • Salle Chaïbia Tallal ville d’El-Jadida Mai/ juin 2009.
  • Festival Tifawine de Tafraout. Aout 2008
  •  « signes et traces » Musée municipal d’Agadir Novembre 2009
  • Hôtel Tikida Beach Agadir. Avril 2008
  •  Institut Français d’Agadir « Signes et

   Amazigh ».   Mars 2008

  • Musée Municipal du Patrimoine Amazigh.
  • Syndicat Artistes Plasticien Marocains

   Rabat. Avril 2008

  • S R A P M au Musée Municipal d’Agadir.
  • Musée Municipal d’Agadir. Janvier 2008
  • Ecole Canadienne ISIAM. Octobre 2006
  • 1ère Exposition Régionale des Artistes Professeurs de l’A R M D. Juin 2005
  • Salle Délégation de jeunesse et sport Agadir avril 2004
  •  47ème  Salon de Peinture/Sculpture à « St- Denis » Paris- France. Novembre 2003
  • Festival International Olhao/Portugal. Août 2001
  • Salle d’exposition théâtre de verdure Agadir 2000
  • 44ème Salon de Peinture, Sculpture « Saint- Denis» Paris- France. Novembre 1999
  • « Saint-Herblain Nantes-France. Avril 1999
  • Hôtel Sahara Agadir Aout 1998 Chambre de Commerce et d’Industrie d’Agadir.
  • 2ème Printemps d’Art Plastique d’Agadir.
  • CPR de Marrakech. Mai 1996
  • Délégation du Tourisme Marrakech. Mars 1996
  •  Bab Doukala Marrakech. Janvier1995
  • Palais municipal Agadir. Mats 1993
  • Hôtel Agador Agadir. Octobre 1992
  • Mars 1997, Avril 199, Symboles dans l’Art, Août 2007  (Bab Rouah) Med V Février 2008
  • Hôtel Agador Agadir
  • Hôtel Assalam Agadir
  • Hôtel l’Odyssée Agadir
  • Université ibnou Zohr campus faculté des arts
  • Musée de patrimoine municipal de la ville d’Agadir
  • Direction régionale de l’agriculture Agadir
  • Hôtel de ville d’Agadir
  • Ordre d’architectes
  • Ordre  des médecins
  • Professeur universitaire
  • Barreau d’avocats
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