2016

En ce jour, l’année 2015 se termine. Chacun(e) de nous vivra cet événement en fonction de ses conceptions à marquer une rupture, à assurer une transition. La pression des médias, faiseurs d’opinion et de manières de vivre, donne à cet instant à travers le monde une signification particulière comme si le lendemain sera tout à fait autre que la journée vécue.

Le bilan ne pouvant être que celui que l’on accepte de faire, il reste à espérer et à prendre les bonnes résolutions qui se maintiendront le temps qu’il faut pour ajuster sa destinée. Une certitude, 2016 est bissextile, le 29 février sera un lundi.

La paix étant encore loin d’être de ce monde, l’espoir est que le terrorisme ne puisse se banaliser comme la guerre l’est devenue. L’immense affliction qu’il cause, la haine et les profonds désaccords qu’il suscite plongent les humain(e)s dans une spirale de violence destructrice dont ils sont les seuls capables. Le meurtre est interdit, la vie est sacrée. Quelle que soient son origine ou sa nature, aucune exigence ne peut justifier les actes barbares terroristes ou les faire tolérer. Loin de l’oppression et de l’injustice, l’humanité solidaire a besoin de sécurité. Cela regarde chacun(e) d’entre nous.

Il semble que le mois de décembre 2015 a été le plus doux par ses températures depuis très fort longtemps. L’année qui vient verra la réunion dans notre pays de la 22ème Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP 22). Aucun doute que l’hospitalité marocaine assurera le meilleur accueil pour les parties participant à cette importante manifestation. Il restera à développer toute l’action diplomatique nécessaire pour aboutir à des engagements à même de limiter les effets des changements climatiques, d’assurer la préservation de l’environnement et de consolider la promotion du développement durable. C’est une responsabilité planétaire et nationale. Elle interpelle chacun(e) de nous.

Entre autres, cela intéresse notre agriculture dont la part au PIB national reste déterminante dans la croissance du pays. Les productions agricoles restent liées fortement à l’aléa climatique dans notre pays; elles consomment de l’eau et ne suffisent pas toujours à la consommation nationale. Facteur de la stabilité nationale, elle présente selon le HCP «une forte volatilité avec des signaux inquiétants de ralentissement, une balance commerciale déficitaire, une très faible productivité et des productions insuffisamment valorisées et valorisantes». L’espoir est que le retard des précipitations, observé jusqu’à présent ne soit pas confirmé en sécheresse en 2016. Espoir partagé par chacun(e) de nous.

Un autre espoir, difficile à être partagé par les pays producteurs, est que le prix du baril de pétrole persiste dans sa tendance baissière. L’impact budgétaire de cette manne sur notre économie nationale pourra servir à relancer l’investissement et à faire baisser l’endettement. Les réserves en change augmenteront, de même que l’attractivité à l’international …Le rêve est permis mais l’illusion ne peut servir pour gouverner! Même si cela dépend de l’éthique de chacun(e) de nous.

Des illusions, il ne faudrait pas en faire en 2016, année électorale. Les résultats des législatives détermineront à qui incombera la responsabilité de conduire les affaires. Dans cette perspective, le champ politique national s’est déjà transformé en «dohyo», arène circulaire où chaque lutteur de sumo tente d’expulser son adversaire en lui faussant l’équilibre. Autant pour les partis politiques qui estiment être dans la catégorie «Sanyaku» pour se maintenir, passer d’un rang à un autre supérieur et éviter d’être classés parmi les «Maegashira». C’est une question qui, sans parfois l’intéresser, est suivie par chacun(e) de nous.

Ne pouvant faire état de l’ensemble des doléances, il reste à souhaiter à tous mes semblables, sans pour cela qu’ils me ressemblent, une bonne année 2016. Une bonne santé pour vivre sa vie dans le bonheur, la liberté, l’égalité et la fraternité. C’est ce que cherche chacun(e) de nous. BONNE ANNEE 2016 !

Mustapha Labraimi

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