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L’approche du 7 octobre 2016, date des élections législatives, rend les principaux acteurs du champ politique national attentifs «à tout ce qui bouge». Les ambitions des uns et des autres sont d’ores et déjà déclarées.

Le mouvement social connait aussi une dynamique où le respect de l’identité nationale, celui des institutions, le rôle qui est conféré à chacune d’elles, l’émergence d’une société civile et d’autres pratiques sont soumises, suite à leur exercice, à l’examen et à la réflexion pour consolider l’édification d’un État de droit et d’une démocratie.

Autant exigeant que la transformation de la société marocaine l’accepte, le mouvement social est marqué par l’irruption dans la vie quotidienne de problématiques nouvelles. Conflits, comportements et changement social annoncent la transition qui s’opère, lentement mais inéluctablement, dans une société en clair-obscur.

Tout cela, par la force des choses, interfère. Le politique, le social, l’économique, voire le culturel, aboutissent à des «ondes stationnaires» où la multiplication des «nœuds» aboutit à des résonances, à des défauts de justesse. Il en résulte une certaine tension que la majorité gouvernementale essaye de réduire alors que l’opposition essaye de brouiller les cartes pour mieux affronter les échéances électorales automnales annoncées.

Entre d’une part, faire réussir l’expérience promue après les élections de novembre 2011 et l’adoption d’une nouvelle Constitution; et d’autre part, la volonté réelle de la faire capoter, les faits du vécu sont assimilés à des coups et à des manigances dont le cumul exaspère, pour le moins que l’on puisse dire.

Dans ce cadre, les métaphores utilisées dans le langage des leaders politiques nationaux relèvent de plus en plus des sports de combat, celui des lutteurs et celui des boxeurs. Se sentir poussé dans les cordes conduit le responsable politique à sortir de ses gonds. Pour lui, bloquer et parer semblent insuffisants pour parer, il va pratiquer un jeu de pieds en allant de l’avant. La pratique de cette défense semble répondre à la série de punchs reçus sans pour autant arriver au KO attendu.

Pour prendre position dans ce «ring», les spectateurs attitrés, faiseurs d’opinion avérés, s’adonnent à produire des métaphores de la situation politique nationale en faisant appel à la guerre avec ses généraux, ses colonels et son amiral sans un seul mot pour les troupes ou les subalternes. Dans un essai, digne d’un tableau pictural des temps passés, l’auteur montre qu’il ne pense qu’à sa gloire, seul blessé déclaré, toujours loin des masses populaires maintenues (par qui ?) dans les affres de la pauvreté et de ce fait soumises aux forces ennemies obscures. Selon cette voix, autrefois officielle, la libération est beaucoup plus l’œuvre de personnages provenant, dans sa très grande majorité, de la génération de la lutte pour l’indépendance. Les jeunes de ce pays attendront!

Une autre opinion se base sur le comportement de Satan et de ses probables descendants dans l’arène politique nationale. L’exercice mené par le rédacteur ne semble pas convaincre ne serait-ce que par le fait qu’il ne maîtrise pas, malgré son effort apparent, l’exégèse coranique nécessaire. Il lui aurait été plus simple de rester les pieds sur terre et d’user de sa faconde allouée en franchise; puisqu’à son âge il n’a rien à perdre.

Conclusion: Si par les ondes stationnaires on peut arriver à une musique où les instruments jouent juste, elles sont aussi l’origine de parasitages qui cherchent à brouiller, dans le champ politique national, le bilan de l’action mise en œuvre depuis novembre 2011.

Au fait, les résultats définitifs des élections communales et régionales du 4 septembre 2015 n’ont pas encore été publiés officiellement. Cela empêche l’appréciation sereine de ces élections et la possible utilisation de ces données dans le cadre d’une prospective. De la vérité avérée au grand bluff, il n’y qu’une rencontre qui transforme l’une en l’autre aux dépens de la réalité juste et transparente. Ainsi est le Maroc pour certains!

Images glanées dans un champ politique en effervescence retenue. Les starting blocks sont déjà vides. Chacun aura la liberté de juger à l’arrivée, celle du 7 octobre 2016, sans changement aucun.

Mustapha Labraimi

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