«Nous avons tous les prérequis pour réussir une révolution entrepreneuriale»

Al Bayane : Pourquoi les établissements bancaires hésitent-ils souvent lorsqu’il s’agit de financement des Start-ups?

Amine Hazzaz : Les banques hésitent souvent à financer les entreprises qui sont naissantes à cause d’un manque de garanties et des risques relativement élevés. Pour ces petites structures innovantes, il faut plutôt s’adresser à des Angels Masters, à des réseaux d’investissement comme le Réseau entreprendre Maroc et à des structures d’accompagnement labélisées par la CCG qui offrent la possibilité de financer et de subventionner.Par exemple, Innove Idea est une subvention qui peut aller jusqu’à 200000 DH. Il y a aussi un prêt d’honneur qui peut aller jusqu’à 500000 DH, ce qui représente un total de 700000 DH pour démarrer son entreprise. Par la suite, il faut s’adresser à des fonds de capital-risque qui sont mieux adaptés pour financer et accompagner des start-ups.

Quel rôle peuvent jouer les sociétés d’investissement?

Les sociétés d’investissement ont pour rôle d’évaluer profondément le potentiel des start-ups pour leur apporter les ressources financières nécessaires et aussi les accompagner pour atteindre un certain niveau de réussite, de chiffre d’affaires, de rayonnement, pour ensuite,préparer le terrain à d’autre fonds de capital-risque qui sont prêts à mobiliser des montants supérieurs par rapport à la première mise de fonds. Par exemple, si un fond d’amorçage est prêt à investir entre 2 et 5 millions de DH, un fond de capital risque Early stage est en mesure d’investir entre 5/6 et 20 millions de DH et ainsi de suite.

Pourquoi cette nouvelle génération d’entreprises n’a-t-elle pas encore bénéficié d’un financement au niveau de la bourse?

Pour bénéficier d’un financement au niveau du marché financier, il faut que la start-up atteigne une certaine taille en termes financier… Et là, il faut une introduction en bourse pour lever des fonds assez importants. Ça veut dire être d’une certaine taille et avoir un potentiel de croissance encore plus important. Au Maroc, on est au début de cette expérience entrepreneuriale, mais on a tous les prérequis pour être une nation d’entrepreneurs et réussir une révolution entrepreneuriale, aussi bien au niveau national qu’international.

Atabi Badr

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