En dépit de la diversité et de la multitude des factions qui les divisent, les étudiants attachés à leur organisation syndicale historique, l’Union nationale des étudiants du Maroc (UNEM), sont sortis réclamer, lors d’une marche nationale, organisée dimanche à Rabat, la sauvegarde du siège central de l’organisation sis au quartier « les Orangers » à Rabat et protester contre sa confiscation.
Au cours de cette marche, qui s’était ébranlée vers 11H00 de Bab El Had avant de sillonner le boulevard Mohammed V et d’autres artères menant au siège central de l’UNEM, les manifestants brandissaient des banderoles et scandaient des slogans de protestation contre la procédure en cours pour la confiscation du siège de l’organisation.
Ils réclamaient aussi le respect du droit des étudiants à disposer d’une organisation syndicale unie, capable de défendre leurs droits matériels, pédagogiques et sociaux.
Interrogé par Al Bayane au milieu des manifestants, Abderrahim Bensar, membre du Bureau politique du Parti du progrès et du socialisme (PPS) et l’un des cinq membres du comité exécutif – (Abderrahim Bensar, Messaoud Bouaych, Mustapha Alaoui, Mohcine Ayouch et Hassan Soussi) -, issue du 16ème congrès de l’UNEM, la sauvegarde du siège central de l’UNEM est un impératif car il s’agit d’un symbole qui renvoie au rôle historique de l’UNEM dans la formation de plusieurs générations de militants ayant servi leur pays soit en tant que membres actifs de la société soit en tant qu’hommes politiques. C’est de l’école de l’UNEM que sont sortis plusieurs militants ayant contribué à l’édification du Maroc de la modernité et du progrès, a-t-il dit, appelant les différentes factions estudiantines à dépasser leurs divergences pour parvenir à une plate-forme conjointe pour la restructuration de l’UNEM et sa relance sur la base de principes adaptés au développement que connait l’université marocaine.
Malgré l’échec du 17ème congrès de l’UNEM, dont les préparatifs avaient été assurés par la commission exécutive issue du 16ème congrès de l’UNEM, il est temps aujourd’hui de procéder à la relance de l’UNEM avec l’appui des étudiants mais également de toutes les forces syndicales et politiques et de défense des droits de l’homme et en coordination surtout avec le syndicat national de l’enseignement supérieur (SNESup), a-t-il ajouté, insistant sur la nécessité de coordonner l’action de l’UNEM avec les forces progressistes du pays. Il a toutefois souligné l’impératif de ne pas mélanger entre le politique et le syndical, rappelant que l’UNEM, qui n’est plus interdite, mais qui est handicapée par la dispersion de ses rangs, a une mission purement syndicale qui vise à la défense des revendications et droits légitimes des étudiants pour l’amélioration des conditions de leur vie et études à l’intérieur de la société et de l’Université.
Et c’est en procédant de la sorte, qu’il sera possible de permettre à l’UNEM de reprendre son rôle dans la société au niveau syndical et contribuer à la formation de cadres capables de défendre les causes et intérêts du pays et du peuple, selon Bensar, qui a appelé les forces démocratiques et progressistes à jouer pleinement leur rôle en contribuant à la recherche des moyens de réussir le pari de la restructuration, tant attendue de l’UNEM.
M’Barek Tafsi