«Kora Ardia» est sur le point de sortir de ses ruines. Le globe terrestre de la place des nations unies de Casablanca sera bientôt réhabilitée. Jeudi dernier, la commune de Casablanca et la société d’investissement Al Ajial Holding ont conclu un partenariat visant à restituer à la coupole Zevaco sa beauté et son prestige d’antan. 14 millions de dirhams viennent d’être mobilisés pour redorer le blason de cet édifice historique de la capitale économique.
La coupole Zevaco connaitra très bientôt un nouveau relifting. En 2005, la tour emblématique du centre-ville de Casablanca a connu une cure de jouvence, arborant les couleurs rouge et vert. Le nouveau projet de relooking de la coupole se veut bien plus qu’un embellissement. Il s’agit d’un projet de réhabilitation qui concernera également la partie souterraine du bâtiment, devenue au fil des ans une caverne de «clochards», bandits, enfants de la rue et d’où s’exhalent des odeurs fétides. Le nouveau projet vise à rendre plus utile ce passage souterrain qui devra abriter après sa rénovation, des activités commerciales et culturelles.
Jeudi dernier, Khalid Safir, wali de la région de Casablanca-Settat, Abdelaziz El Omari, président de la commune de Casablanca et Adham Al Torah, directeur général d’Al Ajial Holding, ont procédé au lancement officiel du projet de réhabilitation de la coupole. Ce sont 14 millions de dirhams qui sont mobilisés dans le cadre dudit projet confié par la ville à la société Casablanca patrimoine. La société de développement local (SDL) devra se charger de la maitrise d’ouvrage déléguée. Après le lancement officiel du projet de réhabilitation, la prochaine étape consistera au lancement d’un avis de concours d’architectes par Casa Patrimoine. Ledit concours aura pour objectif de choisir le cabinet qui se chargera de réaliser les études architecturales relatives au projet.
Le projet de réhabilitation de «Kora Ardia» rentre dans le sillage d’une vision stratégique visant à sauvegarder et valoriser le patrimoine historique régional. L’objectif à long terme étant de préserver sinon d’accroître l’attractivité touristique et d’accompagner le développement de Casablanca. En 2015, naissait Casa Patrimoine doté d’un capital de 31 millions de dhs et dont l’ultime but était de contribuer à la valorisation, sauvegarde et réhabilitation du patrimoine culturel, matériel et immatériel de la ville blanche.
Intervenant dans le cadre de la cérémonie de lancement organisée au siège de la wilaya de Casablanca-Settat, Khalid Safir a salué l’implication de la société d’investissement koweitienne dans ledit projet. Il a ainsi «appelé les acteurs des secteurs privé et public à valoriser cette initiative et à s’impliquer dans de projets similaires». Même retentissement du côté du président de la commune de Casablanca qui a souligné qu’investir dans le domaine culturel n’est pas moins important que dans les différents secteurs économiques.
Danielle Engolo