Billet

ambiance normale  de jeunesse et de quiétude qu’en fin de journée. On dirait que «le temps a suspendu son, vol». L’activité est à première vue à l’arrêt.  Seuls les «parachutistas», ces  vendeurs ambulants s’agitent un peu partout, donnant un semblant  d’animation.

Pour les ménages, difficile de plonger dans les courses. La consommation marque une pause. C’est le coup de blues : inflation des prix et décalage entre calendriers lunaires et grégorien. La paie ne tombe pas avant le 30 du mois. Difficile de ne pas lire cette frustration sur les visages des consommateurs. Les vendeurs cachent leur déception et attendent des jours meilleurs.

Rassurons-nous. Le marché est bien achalandé, mais la table du f’tour ne pouvait être la même pour tous. Certes, l’offre en matière de fruits et légumes, comme pour les autres condiments, est abondante. Cependant la hausse notable de certains produits de grande consommation ne pouvait que gâcher la fête. C’est le cas des dattes, dont les prix varient dans une fourchette allant de 40 à 160 DH le kilo

Des chiffres extraits de la mercuriale du marché de gros des fruits et légumes de Casablanca, on peut relever une évolution notable des volumes commercialisés. Mais Casablanca c’est aussi les marchés parallèles. On estime à plus de 2 millions de tonnes, les quantités des fruits et légumes consommées dans la capitale.

Dans ce volume, les légumes représentent quelque 60%, contre plus de 65% au début des années 2000. Les fruits continuent d’évoluer positivement (10 à 15% d’une année l’autre).

Chaque jour, quelque 3.500 tonnes de fruits et légumes (dont 1.300 T pour les fruits) quittent le marché de gros pour être distribués dans les différents marchés, souks et épiceries de la ville. A première vue, on pourrait penser que c’est peu pour une métropole qui compte jusqu’à 5 millions d’âmes (si l’on tient compte des arrivées et sorties des voyageurs). Cela fait en moyenne moins de 10 kg de fruits et légumes par an et par personne. Une consommation finalement insignifiante, comparée à la consommation moyenne en France, par exemple, qui dépasse les 100 kg/an et par personne.

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