BMCE Bank of Africa, l’AFD et la BEI s’associent en faveur de la protection de la ressource en eau et de l’adaptation au changement climatique du Maroc. L’objectif majeur étant d’attirer des investissements privés pour s’adapter aux aléas climatiques au Maroc.
L’importance de l’eau et de l’assainissementpour l’adaptation au changement climatique du Maroc a été soulignée en rouge en marge de la COP22. Ce n’est plus un secret pour personne ! Le Maroc est soumis à un fort stress hydrique qui est amené à s’accentuer sous l’effet du changement climatique. Consciente de ce phénomène, la banque d’Othman Benjelloun est engagée à accompagner le Royaume dans sa politique incitative, notamment en faveur des investissements de dépollution industrielle, du recyclage et de la réutilisation de l’eau.
Ainsi, BMCE Bank of Africa s’associe à l’Agence Française de Développement (AFD) et la Banque Européenne d’investissement (BEI) pour le financement de la lutte contre le changement climatique.
En effet, l’AFD et la BEI étudient la mise en place d’une ligne de crédit en faveur de BMCE Bank of Africa qui rétrocédera les fonds aux industriels et aux opérateurs d’eau potable et d’assainissement pour financer des projets de protection de la ressource en eau et d’adaptation au changement climatique: dépollution hydrique, réutilisation des eaux usées traitées, réduction des fuites,etc. «Cette ligne de crédit sera entièrement dédiée à des projets d’adaptation au changement climatique. A cet égard, elleconstituera une première au Maroc, et sans doute même en Afrique.
Elle contribuera tout particulièrement à accélérer les investissements privés dans la dépollution hydrique industrielle», déclare Rémy Rioux, Directeur général de l’AFD. Notons que cette agence est déjà fortement engagée dans le secteur de l’assainissement liquide domestique au Maroc. Elle joue notamment le rôle de chef de file des bailleurs européens pour le financement de l’Office National de l’Electricité et de l’Eau potable (ONEE) dans le cadre du Programme national d’assainissement.
Pour sa part, la banque panafricaine a également l’intention de mieux sensibiliser ses clients aux technologies contribuant à la protection de la ressource en eau. «Nous sommes fiers d’accompagner le Royaume dans le renforcement des réseaux d’eau et d’assainissement. L’intégration des préoccupations sociales dans nos financements contribuera ainsi à faire de la finance durable une finance à impact positif», souligne M. Brahim Benjelloun-Touimi, Administrateur Directeur général exécutif Groupe.
Cette initiative avec l’AFD et BMCE est emblématique de l’engagement de la BEI en faveur de l’adaptation aux changements climatiques dans le secteur de l’eau et de l’assainissement. La BEI est l’un des premiers financiers du secteur avec, à ce jour, plus de 1300 projets d’eau et d’assainissement dans le monde, représentant plus 60 milliards d’euros de financement.
«Assurer la sécurité hydrique des pays dans le contexte des changements climatiques est l’une de nos priorités. A travers nos projets, nous aidons les pays, à l’intérieur comme à l’extérieur de l’UE, à adapter leur gestion de l’eau pour tenir compte des changements climatiques»,souligne Marion Hoenicke, chef de Division à la BEI pour les opérations de prêts aux PME dans les pays voisins.
Kaoutar Khennach