Cafouillage persiste

Interdiction de déplacement de et vers 8 villes

Mohamed Khalil

Les Marocains ne savent plus à quel Saint se vouer. La décision, impromptue, d’isoler huit villes et d’y interdire toute entrée ou sortie, a semé, depuis dimanche, l’anarchie dans les esprits. Au point que le commun des mortels a cru à un revirement de la position du gouvernement, supposant un prolongement de 48 heures du délai initial fixé à dimanche dernier à minuit.

Les réseaux sociaux étaient en effervescence pour dénoncer une position irréfléchie et à hauts risques.

Car, sans préavis, le gouvernement, par le biais des ministères de l’Intérieur et de la Santé, a cru urgent de mettre à exécution un plan concocté dans la hâte.

Mais, si la MAP a démenti l’existence d’un contre-communiqué et le prolongement du délai d’interdiction jusqu’à mercredi à minuit, bien des radios ont relié le fake news pour sousentendre le mea-culpa de l’Exécutif.

Et, dans toute cette sauce médiatique, le gouvernement est resté hors jeu, alors qu’il aurait pu faire appel à bien des radios aux ordres et même aux médias publics, afin d’éclairer l’opinion publique.

Mais, ce qui est plus grave, est le fait que, sur le terrain, la force et les pouvoirs publics ont exécuté, depuis lundi matin à mardi à l’aube, la «décision» de prolongement du délai d’interdiction concernant les huit villes. Avant de faire refouler, mardi matin, tous les voyageurs ou personnes se déplaçant sans l’autorisation du caïd ou du pacha…

D’ailleurs, les Marocains se sont habitués, durant la dernière période, aux cafouillage et rétropédalage du gouvernement, à l’instar de ce qui s’est passé avec le port du masque…

Top