Cap vers l’optimisation du secteur, à travers la coopération positive

En marge de l’ouverture officielle du salon Halieutis d’Agadir, les travaux de cette quatrième édition était particulièrement marquée par la signature d’une panoplie de conventions, visant le renforcement du secteur et la coopération interdépartementale l’Hexagone. Plusieurs accords de partenariat qui porte sur la promotion et le développement de l’aquaculture, la coopération internationale et nationale en matière d’infrastructures, et d’hygiène et de sécurité alimentaire, ont été donc passés par les responsables respectifs des instances en présence.

Une entreprise de haute portée professionnelle qui s’insère dans la dynamique de la vision et du plan à long terme Halieutis, ambitionnant de hisser l’industrie de la pêche et de l’aquaculture en des volets clés de l’économie nationale. Dans ce sens, l’Office National des Pêches (ONP) a paraphé des accords avec nombre d’institutions aussi bien nationales qu’étrangères, notamment avec les ports de l’Hexagone (ville de Boulogne sur mer). Cette convention porte sur l’échange de l’expertise au niveau de la commercialisation des produits de mer, de la formation et de la recherche et de la coopération territoriale nationale et européenne.

Dans le même ordre d’idée, le port de pêche de Lorient Keroman et l’Office National des pêches ont procédé communément au lancement d’un programme d’action,sur deux années (2017 ET 2018). Un plan qui s’inscrit dans le sillage d’un protocole de coopération signé en 2015 par les deux partenaires et dont l’objectif vise la modernisation de la filière pêche et la consolidation des infrastructures de commercialisation des produits de la pêche.

Et enfin, l’ONP et France Agrimer ont passé également un accord du troisième plan d’action biannuel (2017-2018). Plusieurs volets de coopération seront améliorés par les deux partenaires, en particulier, le tri sélectif et la valorisation des déchets, la classification normalisée des espèces, le Benchmark avec les organisations professionnelles françaises et le Benchmark du système de cautionnement des achats au niveau des halles.

Par ailleurs, l’Office National de la Sécurité Sanitaire Alimentaire (ONSSA) s’est attelé, de sa part, à optimiser sa coopération avec son homologue mauritanien, L’Office National d’Inspection Sanitaire des Produits de la Pêche et de l’Aquaculture (ONISPPA). Dans la même optique, toujours en parallèle des activités diverses de la quatrième édition du Salon International Halieutis, le Directeur Général de l’ONSSA, Ahmed Bentouhami et le Directeur Général de l’ONISPA, le Aly Ould Yahya Dartige ont paraphé un protocole de coopération qui fortifie, en fait,  un  partenariat probant, déjà en application, il y a deux ans. Ce nouveau protocole de coopération est en passe de sceller une autre phase dans le renforcement des rapports de coopération entre les deux institutions, mauritanienne et marocaine, dans les secteurs du contrôle et du suivi sanitaire des produits de la pêche et de l’aquaculture.

A ce propos et dans le cadre de la consolidation des investissements, de la stratégie et des nouvelles infrastructures, l’Agence Nationale pour le Développement de l’Aquaculture (ANDA) et ses partenaires se sont convenus à mettre en place une série de chantiersstructurants. C’est ainsi qu’il est question de maximiser l’expansion du secteur aquacole marocain, à travers des procédés novateurs, de nature à s’accommoder avec les exigences et les normes internationales en la matière. Dans la même lignée, des conventions fort ambitieuse sont été signées avec l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO). Le premier accord s’est porté sur la conception d’une stratégie de développement du secteur. Bénéficiant, par l’Organisation Onusienne d’une enveloppe de plus de 2 millions de dirhams, cette nouvelle stratégie parachèvera l’étude préliminaire de l’ANDA qui a permis d’évaluer le potentiel du Maroc en matière d’aquaculture.

L’ANDA a également signé une convention avec le conseil Régional de Souss Massa Draa qui a pour objectifs, plus spécialement, le montage d’opérations de fundraising (levée de fonds) au profit des projets d’aquaculture de la région, la communication, la sensibilisation et l’accompagnement des investisseurs dans la mise en place des projets aquacoles, la réalisation, le financement et l’accompagnement technique de projets à caractère aquacole.

La troisième convention a été signée avec l’Agence pour la Promotion et le Développement des Provinces du Nord (APDN). Elle a pour objet la construction et l’équipement de la première station de purification de coquillages de la côte méditerranéenne du Royaume. Ce projet dont la réalisation mobilisera un montant d’1,5 million de dirhams, bénéficiera à la coopérative des pêcheurs Cala Iris (Province d’Al Hoceima).

Cette série de conventions à divers axes qui a marqué, en effet, l’inauguration du salon Halieutis, est à même de conforter l’impulsion du secteur des pêches maritimes, à travers des actions bilatérales nord/sud et sud/sud. Il est à signaler enfin que les travaux de cette édition ont connu la mise en train du cycle des conférences, au préambule duquel, le ministre de l’agriculture et des pêches maritimes s’est adressé aux séminaristes en ces propos : « Le thème de cette édition du salon Halieutis «le secteur halieutique, un enjeu de développement durable» nous interpelle quant à la nécessité de conduire des politiques de développement volontaristes à travers la mise en place d’une gouvernance solide des pêches maritimes, présentant des solutions à la fois économiquement viables, socialement acceptables et écologiquement responsables, d’éminents experts participant à cette session du cycle de conférences présenteront les différentes facettes du développement durable de la pêche et de l’initiative de la Ceinture Bleue, portée par le Maroc lors de la COP22». Nous y reviendrons

Saoudi El Amalki

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