Carnage au large marin: Les bateaux RSW font des ravages!

On reviendra encore une fois sur la problématique des pêcheries qui mettent en difficulté les conditions des captures relatives aux petits et moyens pêcheurs. La surpêche qui sévit dans le large marin marocain, par le biais des moyens dévastateurs exerce un véritable carnage de poisson et démolit la faine marine dans le foetus.

La grogne des pêcheurs nationaux monte d’un cran, depuis que les captures sont soumises à des agressions infernales. Tout au long des larges marocains, en particulier dans les zones du sud, à proximité de Dakhla où la ressource est assez abondante. Les RSW (refroidissment sea water) sillonnent l’océan avec leurs engins dévastateurs et raflent toutes les espèces de poisson. A l’aide des sennes navigant, ces monstres arrachent, sans pitié, tout ce qu’ils rencontrent sur leur passage, grands et petits poissons, juvéniles, corail, algues…

Environs 400 tonnes de ressources poissonnières sont anéantis en quelques moments, assénant des coups durs à la biomasse marine.

Il est bien évident que ces pratiques, colportées par environs 29 bateaux dotés de cette technologie meurtrière, sont prohibées par les lois internationales des Nations Unies. Cependant, elles ne cessent de commettre ces crimes dans eaux territoriales, sans que les autorités compétentes ne pipent mot. Il va sans dire également que cette pêche est réglementée par les dispositions de la stratégie nationale Halieutis. Mais, il semble bien que les lobbys de la mer l’emportent sur les règles en vigueur.

En effet, ces barons de la pêche étendent leur mainmise dans les diverses catégories du secteur, notamment dans les régions du sud où la pêcherie prospère encore. Ce sont des manies qui non seulement mettent en péril la ressource, mais aussi portent un sérieux préjudice aux centaines de pêcheurs qui utilisent les procédés de pêche dans les normes requises. Effectivement, ce sont des dizaines de milliers de familles qui sont affectées directement par l’anéantissement démesuré des ressources halieutiques. En plus, on ne peut passer sous silence, toutes les mesures drastiques dont souffrent ces pêcheurs, en termes de capture, d’acheminement, de transformation et de commercialisation.

Cette situation est d’autant plus préoccupante qu’elle met en danger pareillement ce secteur dont dépend l’économie nationale. En fait, le département de la pêche, considérée comme un cheval de bataille, concernant les accords d’association liant notre pays à l’Union Européenne, constitue un volet névralgique dans le développement multiforme. D’autre part, il importe aussi de souligner que la qualité du poisson dans nos eaux, aussi bien blanc que bleu, draine constamment les marchés de tous bords. Le fait alors de porter atteinte à cette ressource dans la source, par l’intermédiaire de la surpêche assassine, hypothèque cette valeur de référence.

Il va donc falloir mettre un terme à cet abattement de l’espèce poissonneuse, tout en rappelant à l’ordre ces destructeurs dont le seul souci est de s’enrichir aux dépens de l’intérêt national. Il faut bien dire que ces attaques ravageuses de la ressource entraine la pénurie et, en conséquence, la flambée du poisson destiné au consommateur marocain qui toutes les peines du monde à s’en procurer pour sa cherté. Le poisson est trop nutritif et rentable pour s’évertuer à le laisser entre les mains des prédateurs.

Saoudi El Amalki

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