Casablanca et Marrakech tirent vers le bas les prix immobiliers

Si la tendance globale des prix immobiliers telle que mesurée par Bank Al Maghrib, est mitigée, la situation est clairement baissière à Casablanca et à Marrakech au deuxième trimestre 2016.

La banque centrale a publié son aperçu sur la tendance globale du marché immobilier au cours du 2ème trimestre 2016. Il en ressort que l’Indice des prix des actifs immobiliers (IPAI) a enregistré une baisse de 0,9% par rapport à la même période de l’année précédente, reflétant les diminutions des prix du résidentiel et du foncier. En effet, les prix du résidentiel a diminué de 1,1%, résultat de la régression de 1% des prix des appartements et de 2,4% de ceux des maisons. A l’inverse, les prix ont augmenté de 2,7% pour les villas. Pour sa part, le prix du foncier a enregistré une baisse de l’ordre de 1% sur la même période de référence. En revanche, la catégorie des biens à usage professionnel maintient sa tendance hausse des prix. Ces derniers se sont accrus de 2% en raison d’une hausse de 4,2% de ceux des locaux commerciaux compensant la baisse de 8% observée au niveau des prix des bureaux.

Concernant les transactions, leur nombre a baissé de 2,1% avec des reculs de 1,2% pour le résidentiel, de 3,2% pour les terrains et de 7,6% pour les biens à usage professionnel. Dans le détail, le résidentiel a connu un recul des ventes pour toutes les catégories d’actifs. En particulier, les ventes des appartements ont accusé un repli de 0,8%.Pour ce qui est des biens à usage professionnel, la baisse du volume des transactions est due à un recul de 5,5% pour les locaux commerciaux et de 22,1% pour les bureaux.

Par grande ville, Casablanca affiche une baisse annuelle de 3,8% dont 4,8% pour les appartements.  A Marrakech, le recul des prix est de 5,7% avec une chute de 21,5% pour les bureaux et de 15,5% pour le foncier. Quant à Tanger, la hausse annuelle des prix est de 1,4% avec une explosion de 38,8% pour les villas. Enfin, à Rabat, les prix ont progressé de 2%, notamment grâce à une hausse de 13,7% du foncier.

D’un trimestre à l’autre, les prix n’ont pas connu de variations significatives pour le marché immobilier. La progression de 2,7% des prix des terrains ayant été compensée par des baisses de 1,1% pour le résidentiel et de 0,6% pour les locaux commerciaux. Concernant les transactions, elles se sont inscrites en légère hausse de 1%, traduisant une augmentation de 3,7% pour les biens résidentiels. A contrario, les ventes se sont repliées de 1,9% pour le foncier et de 14,4% pour les actifs à usage professionnel.

Enfin, nous tenons à signaler que cette analyse reflète les transactions effectivement réalisées et non la tendance des prix suggérés par les vendeurs et les acheteurs sans concrétisation. En effet, souvent les promoteurs hésitent à brader les prix même en absence d’acheteurs aux prix souhaités.

Kaoutar Khennach

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